Le Nord du Mali manque toujours d’eau et d’électricité

Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) vient de publier son Bulletin N°7 sur le Mali. Il traite de…

Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) vient de publier son Bulletin N°7 sur le Mali. Il traite de la problématique de l’eau et de l’électricité dans les trois régions du Nord du pays. Après le début de la crise dans le nord du Mali en 2012 et le départ de l’administration publique qui s’en est suivi, une partie du personnel qui assurait le bon fonctionnement des installations électriques et hydrauliques n’a plus été en mesure de faire son travail. La population s’est trouvée privée d’électricité et d’eau potable pendant des semaines. Selon Abdoule-Karim Diomande, délégué du CICR (Comité International de la Croix Rouge) en charge du programme eau et habitat au Mali: « Dans cette situation, il est impossible d’envisager un approvisionnement continu en eau et en électricité dans ces villes. Il est urgent que les entreprises publiques qui doivent assurer ces services redeviennent opérationnelles ». Le CICR a fourni 1 500 000 litres de carburant Depuis avril 2012, le carburant nécessaire au fonctionnement des centrales électriques des villes de Gao, Tombouctou et Kidal est fourni par le CICR. Cette organisation maintient ainsi un approvisionnement partiel en eau potable pour les habitants de ces centres urbains. « l’approvisionnement en eau et en électricité reste toujours critique dans le nord du Mali. à€ Kidal, un seul des sept générateurs existants fonctionne encore. à€ Gao, c’est trois sur sept, et à  Tombouctou, deux sur quatre qui sont en état de marche », explique Abdoule-Karim Diomande, délégué du CICR en charge du programme eau et habitat au Mali. à€ ce jour, le CICR a fourni plus de 1 500 000 litres de carburant pour faire tourner ces centrales. Il a également contribué à  l’entretien des infrastructures existantes, les produits d’entretien et les pièces détachées étant, pour la majeure partie, fournis par à‰nergie du Mali (EDM SA). Des dispositions particulières ont par ailleurs été prises pour assurer l’autonomie de l’hôpital régional de Gao en électricité. Grâce à  un générateur récemment installé par le CICR et à  une livraison quotidienne de 100 litres de carburant, l’hôpital peut continuer de fonctionner 24 heures sur 24 et dispenser les soins dont la population a besoin Le retour des administrations pour prendre le relais Avec le soutien du Comité International de la Croix Rouge, des organisations de la société civile des villes de Tombouctou et de Gao ont mis en place un système de recouvrement partiel des coûts de fonctionnement des générateurs. Ces contributions symboliques ont mis en évidence la volonté de la population de ne pas être simplement assistée. Les sommes collectées ont permis d’acheter du carburant lorsque les livraisons du CICR ne pouvaient se produire à  temps, pour des raisons de sécurité ou de difficulté d’accès. « Si les derniers générateurs qui fonctionnent encore dans ces villes venaient à  tomber en panne, la population serait entièrement privée d’eau potable et d’électricité, ce qui ne manquerait pas d’entraà®ner toutes les conséquences que vous pouvez imaginer », précise M. Diomande. Le retour progressif de l’administration dans le nord du Mali permet une discussion avec les autorités compétentes des moyens à  mettre en œuvre pour que l’approvisionnement soit à  nouveau pleinement assuré par les entreprises publiques en charge. Les spécialistes du CICR ont ainsi des rencontres régulières avec les autorités compétentes et leur transmettent toutes les informations nécessaires pour que le transfert de responsabilité se fasse dans les meilleures conditions.