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Le pastoralisme menacé au Mali

Ils étaient face à  la presse : Modibo KEITA, président du réseau Réussir la décentralisation(RLD), Mary Allen Ballo, secrétaire exécutif…

Ils étaient face à  la presse : Modibo KEITA, président du réseau Réussir la décentralisation(RLD), Mary Allen Ballo, secrétaire exécutif de Sahel Eco, Souleymane Fofana, membre du Sahel Eco, Ali Nouhoum Diallo, Adam Thiam journaliste en qualité modérateur. l’objet de cette conférence était d’expliquer aux hommes de médias le contenu d’un livre sur la modernité et la mobilité du pastoralisme au Mali.. « Modernité, Mobilité » C’’est l’intitulé d’un livre sur le pastoralisme nomade qui constitue un élément clé des économies africaines et protège le bétail face à  la sécheresse. Selon les explications de Mary Allen Ballo le livre, « Modernité, mobilité » montre que loin d’être le mode de vie archaà¯que et démodé si souvent dépeint, le pastoralisme contribue en réalité de manière considérable à  de nombreuses économies africaines. Et son importance devrait croà®tre encore davantage alors que les effets du changement climatique s’intensifient. « Si l’élevage sahélien a pu survivre jusque là , C’’est grâce à  sa mobilité. Elle représente (…) le besoin de protéger les champs et celui de maximiser la productivité des animaux » explique le professeur Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’assemblée nationale du Mali et du parlement de la de la CEDEAO, dans la préface du livre. l’urbanisation, la poussée démocratique, les conflits entre éleveurs et agriculteurs accroissent certes les défis des sociétés pastorales. Mais ils ne remettent en cause ni le principe de la mobilité, ni la capacité de ces sociétés à  se moderniser ». Le pastoralisme joue un rôle pour la prospérité « Modernité, mobilité » montre comment le pastoralisme joue un rôle clé pour la prospérité économique des zones arides d’Afrique en soutenant des centaines de millions de personnes, ainsi qu’une énorme filière de viande, de cuir et de peaux : « Ce qu’il a de remarquable, C’’est que tous ces bénéfices sont générés par des animaux se nourrissant exclusivement de pâturage naturel » d’après Ced Hesse, Chercheur à  l’IIED et co-auteur du livre.  » Les intrants financiers sont minimes, mais les bénéfices vont rapidement au delà  des éleveurs et leurs communautés pour enrichir la vie de millions de personnes impliquées dans la filière y compris des consommateurs dans des villes éloignées. Il est donc essentiel de soutenir les pasteurs africains en raison de leur contribution au développement économique plus vaste ». Les pasteurs profitent de la variabilité du climat Selon ce livre, les pasteurs profitent de la variabilité climatique, et contre toute attente. « Le caractère variable et imprévisible de l’environnement ne constituent pas un obstacle pour les éleveurs sahéliens. Au contraire il fait partie de leur stratégie de productions ». Soutenir la mobilité des animaux, qui ne demande pas des investissements financiers gigantesques, mais plutôt de changer la mentalité des décideurs politique et des bailleurs internationaux ». Mary Allen Ballo explique que le Mali a eu la chance d’avoir une loi pastorale mais la difficulté se situe au niveau de la mise en œuvre. Quant au pastoralisme européen, elle explique qu’en Europe il pleut à  tout moment de l’année, toute chose qui explique l’abondance des nourritures des animaux, malgré tout, le phénomène de mobilité est une réalité. C’’est ainsi que Souleymane Fofana, membre de Sahel Eco explique que les animaux se déplacent vers la colline pour chercher leurs nourritures. Leur retour vers la colline est considéré comme une fête.