Le PDES cherche toujours sa base

Assurément, ce parti n'aura son salut qu'en puisant au sein des autres partis. C'’est la conclusion à  laquelle sont parvenus…

Assurément, ce parti n’aura son salut qu’en puisant au sein des autres partis. C’’est la conclusion à  laquelle sont parvenus bien des observateurs de la scène politique. En effet, les barons du parti s’investissent désormais sur le terrain, en cooptant les points focaux de certains partis au niveau des sections et sous-sections. C’’est le cas du quartier de Sabalibougou, o๠le responsable des jeunes de la section commune V, serait entrain de plier bagage pour rejoindre le parti de Hamed Diane Séméga. Même son de cloche à  Doumanzana (en Commune I), o๠le PDES travaillerait à  déstabiliser certains partis tels que l’URD et l’Adema. Plusieurs militants n’ont manifestement pas pu résister aux sirènes de l’argent stratégiquement miroité par ce parti. Pendant ce temps, depuis maintenant un mois, le 1er vice président du Pdes, Jeamille Bittar, a engagé une vaste offensive dans la région de Ségou. A son accueil à  San, Marakacounko, tout comme à  Ségou, des rassemblements de façade font croire à  une mobilisation de masse, mais loin de là . ET dans la perspective de 2012, le Pdes affûte ses armes, et se voit déjà  en course pour la présidentielle. Et le parti reste préoccupé par son implantation qui demeure de plus en plus compliquée sur le terrain. En route pour 2012 Qualifié de doublure du Mouvement citoyen, la seule stratégie de mobilisation du Pdes reste celle-ci : « être avec ATT » (après ATT), une stratégie développée dans la perspective du départ d’ATT en 2012. Dans ce contexte de fragilité politique o๠les ralliements sont loin d’être compensatoires, une lutte de clans se dessine à  l’intérieur du Pdes. Pour l’instant, on ignore qui de Hamed Séméga ou de Jeamille Bittar portera les couleurs du Pdes lors du scrutin de 2012. Selon un membre du Bureau exécutif du Pdes, une cabbale contre Séméga serait orchestrée au profit du premier vice président du parti, Jeamille Bittar. Hamed Diane Séméga, dont le salut réside dans les mains de son mentor ATT, semble n’avoir aucune base politique. Si bien que personne ne l’a encore vu se gausser d’une popularité quelconque. On ne serait pas loin de manœuvres partisanes menées par quelques militants insatisfaits de sa gestion du parti. Après tout, Séméga peut-il incarner l’Homme d’Etat capable de faire triompher le Pdes après Att. Il est surtout reproché au président du Pdes, son manque de charisme sans compter l’absence d’ancrage politique. Ces derniers temps, le natif de Nara semble freiné pour assurer l’implantation du parti à  cause de son maintien au gouvernement, ce qui le force à  reléguer son parti au second plan. Pour rappel, le président ATT disait ne pas vouloir de futur candidat dans son nouveau Gouvernement. Alors que fait encore Séméga dans l‘équipe actuelle ?