Le PDS tient sa première réunion à Bamako : le bureau constitué

On pouvait croiser Hamed Diane Semega le nouveau président du parti PDES, ce mercredi dans le hall de l'hôtel Nord-Sud…

On pouvait croiser Hamed Diane Semega le nouveau président du parti PDES, ce mercredi dans le hall de l’hôtel Nord-Sud de Bamako. Autour de lui, une intense activité, des hommes et des femmes, tous membres du nouveau bureau du Parti pour le développement social et la solidarité, lancé samedi dernier au centre International de conférence de Bamako attendaient de participer à  l’aventure politique nouvelle. Ministres, opérateurs économiques, communicants, députés, tous sont pleins d’ambition en intégrant ce parti qui attire comme du miel. Des transfuges s’il en est, tel Ndiaye Bah, ministre du Tourisme et ex du CNID ou encore Jeamille Bittar, opérateur économique, qui cumule les mandats (Présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, président du Conseil Economique Social et Culturel) aujourd’hui 1er Vice président du parti PDES, ou encore Mme Simparan Saran Traoré, femmes d’affaires riche et à  qui la gloire ne fait pas peur. Un bureau hétéroclite Les membres du bureau sont au nombre de 128, avec en tête de liste, le Président du Parti, Amed Diane Semega, après lui le Cheval Blanc de San, Jeamille Bittar, dont le pouvoir économique dépasse les frontières du Mali. S’en suit le ministre du Tourisme, Ndiaye Bah, ex du CNID, 2è vice président. Ousmane Ba, député en 3è vice président et après lui, Bakary Togola, président de l’APCAM(L’assemblée permanente des chambres d’agricultures du Mali) en 4è position. Au Mali, nul besoin d’être un intellectuel pour nager dans les hautes sphères du pouvoir, l’argent suffit largement qu’importe vos convictions politiques. Toutefois, l’hétéroclisme des membres de ce bureau, qui compte une vingtaine de femmes, surprend. On y trouve de tout : des maires, des agents de la douane, des inspecteurs des finances, des employés administratifs, des ingénieurs et même des journalistes, en la personne de Baba Djourté, Secrétaire chargé à  la Communication, ascension logique, le journalisme servant de tremplin politique au Mali. Quelle conviction tirer du métier aujourd’hui ? Personnalités et pouvoir En 5è vice président de ce parti, nous aurons l’ex ministre Abdoulaye Diop, après lui, Hamane Niang, actuel ministre des sports se place en 7è vice président, suivi d’une femme, Oulématou Tamboura, 8è vice présidente, et l’inoxydable ministre de la culture, Mohamed el Moctar. Et oui Culture et politique font un heureux ménage. Et puis, il fallait une base à  tous ces électrons libres du Mouvement Citoyen, ex PDES, bref,on ne s’étonnera pas de trouver dans la liste des 10 premiers, Seydou Sissouma, ancien chef de la Cellule Communication de la présidence du Mali, en 10è vice président. Ouf, le carosse de tête, tient les rênes du parti. Avec assurance et monnaie sonnante à  la clé. A présent que le bureau est constitué, dans la plus grande discrétion et dans un hôtel, eh oui, o๠se trouvera le siège du nouveau parti ? L’affaire ne devrait pas être compliquée ! En attendant, nosu journalistes, apolitiques, ne sommes pas autorisés à  pénétrer la réunion, o๠chacun attend de prendre sa place. Mais le PDES ne fera t-il pas des déçus ? Puisqu’il fera la part-belle à  ceux qui l’ont imaginé depuis le départ. D’aucuns jugent le parti sans base réelle et sans programme politique, avec des esprits aussi variés et aux intérêts divergents, quelle ligne ce parti va t-il adpoter, sinon celle déjà  tracée par le Programme de Développement économique et social du Président de la République, oui le PDES est en marche, qui peut l’arrêter ? Et peut être, peut-être bien qu’un groupe de « fans » se lévera pour créer le parti du soutien à  Lobbo Touré, première dame du Mali, allons, le Parti du développement des femmes et de la Solidarité, PDFS… Affaire à  suivre