Le PM Kéïta à Gao pour calmer les esprits

Depuis trois jours, l'atmosphère est lourde à  Gao. Les communautés se regardent en chiens de faà¯ence. Le samedi dernier, un…

Depuis trois jours, l’atmosphère est lourde à  Gao. Les communautés se regardent en chiens de faà¯ence. Le samedi dernier, un incident tragique a eu lieu traduisant l’état d’esprit des populations qui en ont assez de servir de cible à  des attaques répétées. Après la découverte de d’engins explosifs au niveau d’un poste des forces de sécurité, deux jeunes gens ont rapidement été identifiés par la foule en colère. Cette dernière les attrape et sans autre forme de procès les lynche avant de brûler leurs dépouilles. Satisfaits d’eux mêmes, les badauds s’éparpillent quand un constat est fait, les deux adolescents qui venaient de perdre la vie dans ces horribles circonstances n’étaient pour rien dans la tentative d’attentat. Un appel à  faire taire les clivages Très vite, la communauté arabe dont ils faisaient partie, condamne cet acte et réclame réparation. Les voix s’élèvent et les esprits s’échauffent. La crainte de l’escalade est réelle. C’est dans ce contexte et pour calmer les esprits que le Premier Ministre Modibo Keita s’est rendu ce matin à  Gao. Il était porteur d’un message de réconfort du président de la République du Mali à  la communauté arabe de Gao. M. Modibo Keita était accompagné par le ministre en charge des affaires humanitaires et de la reconstruction du Nord M. Amadou Konaté, les honorables Mohamed Ould Matali et Bagoun Ag Mohamed, respectivement élus du cercle de Bourem et de Menaka. Le Premier Ministre a rendu visite aux membres du Cadre de concertation des notables et ceux du Cadre de notables arabes, séparément. Il a dit sa solidarité avec les familles éprouvées. Il a également remis à  chacune une enveloppe financière de 500 000FCFA, pour les soutenir dans cette épreuve. Modibo Kéà¯ta a insisté sur le caractère multiculturel de la société malienne et a demandé aux différentes communautés qui vivent en symbiose depuis des siècles de pardonner les torts afin de continuer à  préserver la paix sociale, indispensable à  la réconciliation et à  la reconstruction nationale.