Le président malien Dioncounda Traoré va prolonger son séjour en France (entourage)

« Dioncounda Traoré va prolonger son séjour à  Paris pour se rétablir, pour se réarmer moralement, et pour que se…

« Dioncounda Traoré va prolonger son séjour à  Paris pour se rétablir, pour se réarmer moralement, et pour que se mette en place le dispositif de sécurité pour le protéger à  Bamako » à  son retour, a affirmé un de ses proches dans la capitale française, sans être en mesure de préciser de date. « Au début, on pensait que le retour à  Bamako serait rapide. Mais finalement, il faut qu’il prenne le temps d’être prêt pour le retour. Ce n’est pas encore le cas », a affirmé cette source jointe depuis la capitale malienne. Un conseiller de M. Traoré a également évoqué une prolongation du séjour français du président de transition, sans non plus donner de délai. Selon lui, « avant l’agression dont il a été victime, Dioncounda Traoré avait des problèmes cardiaques. Il a besoin de repos, il a besoin de prendre le temps de se rétablir ». Le 26 mai, son entourage avait indiqué à  l’AFP que le « bilan médical » réalisé dans un hôpital parisien montrait que « tout va bien » pour M. Traoré, qui avait emménagé dans un hôtel. Dioncounda Traoré avait quitté Bamako le 23 mai pour Paris, o๠il avait un rendez-vous médical fixé de longue date, d’après les autorités maliennes et son entourage. Ce déplacement a eu lieu deux jours après qu’il a été frappé et blessé, sans lésion grave selon les premiers examens, par des manifestants. Ces jeunes avaient manifesté à  l’appel d’un collectif d’organisations favorables au coup d’Etat militaire du 22 mars au Mali, et hostiles au maintien au pouvoir de M. Traoré décidé par un accord conclu entre les putschistes et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Au terme d’un intérim constitutionnel de 40 jours à  la suite du putsch, Dioncounda Traoré conduit depuis le 22 mai la transition pour une période d’un an. Le coup d’Etat a précipité la chute du nord du Mali, vaste et aride région, aux mains de divers groupes armés dont des islamistes, aujourd’hui dominants sur le terrain.