2014 a été décrétée par Année internationale de l’agriculture familiale (AIAF) par les Nations Unies. Il s’agit de rehausser l’image de l’agriculture familiale et de la petite agriculture en focalisant l’attention du monde entier sur leur contribution significative à l’éradication de la faim et de la pauvreté, à l’amélioration de la sécurité alimentaire, à la protection de l’environnement et au développement durable, en particulier dans les zones rurales. Pour être en phase avec la communauté internationale et mettre en exergue tout ce qui se fait au Mali dans le sens de sa promotion, le SIAGRI 2014 est consacré à l’agriculture familiale. Les échanges entre décideurs politiques, bailleurs de fonds, organisations de la société civile et producteurs seront axés sur cette même thématique. 80 stands, sur les 200 du salon, ont été offerts à des exploitations familiales qui y exposent leur production. l’agriculture au Mali occupe plus de 75% de la population. La grande majorité de ces 80% exploitent des petites superficies et produisent des produits vivriers. Les opportunités et les contraintes en débat Cette 5e édition sous le thème de la valorisation des exploitations familiales sera donc l’occasion de toucher du doigt les enjeux auxquels est confrontée l’agriculture familiale malienne. Ils ont pour nom : accès à la terre et sécurisation du foncier, accès à l’eau, aux équipements, aux infrastructures, etC’ La question de l’eau, en particulier, sera débattue comme l’a souligné le Président de la République, lors de la cérémonie d’ouverture. « Le problème d’eau est réel » et le gouvernement va travailler pour aider à y remédier, car « sans eau, il n’y a pas d’agriculture » déclaré Ibrahim Boubacar Kéita. Il a également évoqué le rôle du fleuve Niger dans l’économie du Mali. Un fleuve qui « perd d’année en année son niveau », d’après son propos, mettant ainsi en danger notre système agricole. Le Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture (APCAM) Bakary Togola a de nouveau saisi l’occasion pour sensibiliser les jeunes à venir à l’agriculture, malgré les difficultés. Selon lui, les défis sont énormes et faire face aux problèmes d’eau que rencontrent les exploitants, est une étape importante que le salon se veut de donner un début de réponse. « Le salon est une école, et pour garantir une saison fructueuse, l’eau est au début et à la fin. Nous possédons les ressources, il faut savoir maintenant les préserver et en faire profiter chacun », a conseillé Bakary Togola. Espace de découverte et de contact, le SIAGRI vise à promouvoir la compétitivité des filières agricoles, agro-alimentaires et agro-industrielles du Mali dans la sous-région et au niveau international. Le Niger, le Burkina Faso et le Bénin sont les pays invités sur le Salon cette année.
