Le SOS du patronat pour le secteur privé malien

Sous les décombres de la crise qui secoue le pays, le secteur industriel malien tente de se relever. Mais faudrait…

Sous les décombres de la crise qui secoue le pays, le secteur industriel malien tente de se relever. Mais faudrait t-il se demander le temps que cela prendra ? C’’est désormais une lapalissade de dire que le secteur industriel malien va mal. Ce moteur, sans lequel l’économie nationale n’aurait de sens, encourt une réelle menace de faillite générale. C’’est du moins ce que laisse entendre le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) qui spécifie que le niveau élevé de destruction de l’outil de production, la crise énergétique récurrente, la paralysie de l’administration publique vont finir par plomber le secteur. La sonnette d’alarme du Patronat malien Le CNPM qui regroupe le secteur secondaire du pays et dont la mission est de défendre les intérêts des entreprises, invite le Gouvernement à  la rescousse. Le président du CNPM, Mamadou Sidibé, ainsi que d’autres responsables de l’organisation patronale ont planché sur un plan de sauvetage d’urgence au cours d’une rencontre avec le ministre du Commerce et de l’Industrie malien Abdel Karim Konaté en début de semaine à  Bamako. Selon un rapport du CNPM, plusieurs facteurs affectent durement les revenus et l’emploi de milliers de personnes: la suspension de l’aide publique au développement, à  l’exception de l’aide humanitaire, de la part de la quasi-totalité des partenaires au développement qui se sont retirés du Mali en suspendant les financements pour plus de 6 milliards francs CFA soit 915.000 euros— ; l’arrêt de nombreux projets d’investissement ; la diminution des ressources intérieures et la réduction des allocations budgétaires, y compris dans les secteurs sociaux de base ; la fermeture de nombreuses unités économiques, particulièrement dans le domaine de l’hôtellerie et du tourisme. Au cours de la rencontre, le ministre Abdoul Karim Konaté, a reconnu que la crise qui s’est accompagnée par la suspension des appuis des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), a eu des répercussions négatives sur le bon fonctionnement de l’Etat comme l’atteste la réduction drastique des ressources du budget national 2012 de plus 312 milliards de francs CFA (un peu moins de 50 millions d’euros). Cependant, les patrons des entreprises maliennes ne veulent pas demeurer en reste de l’élan de résolution de la crise politico sécuritaire que traverse. « Nous réitérons notre volonté de contribuer sur les plans financier, technique, social et humanitaire dans l’effort de guerre pour la libération des régions du nord occupée », indique un chef d’entreprise. Toutefois, ils plaident pour une garantie de la sécurité du personnel des entreprises des unités de production et points de vente, afin de permettre une continuité de la production et des services.