Le voyage express de Tiébilé Dramé à Nouakchott…

Tiébilé Dramé a t-il le profil du parfait ministre des Affaires Etrangères du futur gouvernement de transition ? Le président…

Tiébilé Dramé a t-il le profil du parfait ministre des Affaires Etrangères du futur gouvernement de transition ? Le président du parti PARENA, affirme n’avoir aucune volonté de participer à  ce gouvernement d’union nationale désormais dirigé par Cheikh Modibo Diarra dont la nomination est intervenue ce mardi en fin de matinée. Dépêché vendredi à  Nouakchott, l’objectif de la mission de l’ancien médiateur de la crise malgache en 2009, était d’obtenir un début de négociations avec des membres du MNLA basés à  Nouakchott, grâce à  l’aide de la Mauritanie. Tiébilé Dramé y a rencontré des membres du Mouvement indépendantiste. « Je leur ai demandé de revenir sur leur déclaration d’indépendance…! », rapporte l’émissaire de retour à  Bamako. Mais l’urgence est à  l’intégrité territoriale. Seul,le Mali n’y arrivera pas avec une armée décomposée et une junte sans véritable stratégie militaire et plus occupée à  des démonstrations de forces à  Bamako qu’à  réunifier le pays. Contacts positifs avec le MNLA Doté de qualités d’écoute et avec une expérience de médiateur de crises, Tiébilé Dramé saura t-il convaincre l’intransigeant Ould Abdel Aziz, réputé ferme dans ses décisions d’aider le Mali à  recouvrer son intégrité territoriale ?  » Les militaires mauritaniens et même nigériens connaissent le désert, leur aide serait précieuse pour libérer les villes occupées et la CEDEAO aiderait à  sécuriser », analyse un éditorialiste malien. De son entretien avec le président mauritanien Ould Abdel Aziz, Tiébilé n’en dira rien et reste optimiste sur l’évolution de la situation. L’hôte mauritanien pourrait-il servir de médiateur entre le Mali et le MNLA ? En plus des contacts « positifs » avec le MNLA, le groupe Ançar Dine, a libéré 160 prisonniers miliaires, arrivés à  Bamako lundi soir, précise Tiébilé Dramé. Un geste fort qui, souligne l’émissaire, est significatif. L’objectif des salafistes n’est pas de couper le pays en deux. Du côté de la médiation burkinabè, dirigée par Blaise Compaoré, on tente de concilier les partis politiques maliens, la société civile malienne et la junte sur la durée de la transition malienne. Le voyage de Tiébilé à  Nouakchott a t-il servir à  rapprocher les positions des différents acteurs de la résolution de la crise, d’autant qu’Ould Abdel Aziz et Blaise Compaoré n’ont pas toujours eu de bon rapports diplomatiques ? Sur la question d’une intervention militaire, le président mauritanien est lui formel :  » Pas d’intervention militaire au nord du Mali ». Que faut-il donc attendre de ce début de négociation avec le MNLA ? : « Dans ce cas précis, prendre contact avec l’ennemi est déjà  une avancée », précise un politologue malien.