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L’école Malienne à la croisée des chemins

Les années se suivent et se ressemblent, les mêmes problèmes reviennent toujours et aboutissent à  des grèves incessantes,tantôt les élèves…

Les années se suivent et se ressemblent, les mêmes problèmes reviennent toujours et aboutissent à  des grèves incessantes,tantôt les élèves et les étudiants, tantôt les enseignants qui de surcroit ont donné lieu à  des années raccommodées, tronquées et à  rattraper. Pourtant, à  peu près un tiers du budget national est consacré à  l’éducation, du moins cet effort du gouvernement reste peu visible ou demeure saboté par de nombreuses manifestations de mécontentement à  tous les niveaux. Le mal dans l’enseignement est la baisse remarquable du niveau des apprenants à  tous les niveaux qu’ils soient du primaire, du secondaire ou du supérieur. Et la suppression du Certificat d’Etudes primaires vient relancer le débat. Cela va t-il améliorer le niveau ou pas ?  » La suppression ne sera pas un facteur aggravant de la médiocrité et j’appelle les parents à  jouer leur rôle afin de suivre les enfants », tente de rassurer Salikou Sanogo, ministre de l’éducation de base du Mali. Quelles solutions après le forum pour l’éducation En ce moment, nous sommes en droit de s’interroger sur les problèmes de l’éducation et les solutions qui peuvent être apportées pour l’amélioration du système éducatif. Le problème est sensiblement le meme un peu partout : la prolifération des écoles, le recrutement tous azimuts du personnel, l’effectif pléthorique dans les salles de classes et amphithéâtres d’université. Quant au niveau fondamental, l’enseignement n’est pas à  l’image de la vocation inspirée, et n’importe qui s’invite dans les rangs de l’enseignement sans être formé et pour le traitement de type, le manque de suivi permanent de l’état vis-à -vis des promoteurs d’écoles privées , l’iniquité des salariale avec ceux de l’enseignement public, l’inexécution normale des programmes ou du moins sa lourdeur et son inefficacité et le non recrutement du personnel selon les règles établies par l’état. Syndicats en marche Si au secondaire le nombre des syndicats s’accroit au fil des ans, il n’en demeure pas moins pour le supérieur o๠sévit un interminable bras de fer entre les enseignants et le gouvernement pour des raisons diverses : non paiement d’arriérés et l’alignement des salaires sur la sous région. On ne peut parler de l’éducation sans parler de la fameuse association des élèves et étudiant du Mali (AEEM) qui ne sait plus sur quel pied danser aujourd’hui car elle compte en son sein des « voyous » qui ont transformé l’espace scolaire et universitaire en scènes de violence et de corruption o๠les revendications ne se limitent pluq qu’aux seuls intérêts des leaders. l’école se porte mal, quelles solutions ? A voir de près dans le rétroviseur, on se pose la question de savoir comment un président enseignant (Alpha Oumar Konare)avec les conditions favorables de l’ère démocratique n’a pas pu en dix longues années, trouver un début de solution aux nombreux maux qui minent l’école malienne. Comment un autre enseignant émérite comme le professeur Mamadou Lamine Traore (paix à  son âme )n’ait guère pu faire mieux en un quinquennat lors du premier mandat d’ATT? Pourquoi ce sentiment d’impuissance qui persiste à  propos de l’école alors qu’elle est pilotée par deux grands professeurs, Salikou Sanogo pour l’éducation de base et Ginette Siby Bellegarde pour le supérieur. Si rien n’est fait, l’école malienne deviendra un drame national, et comme le disait Kwamé n’krumah: « A défaut de préparer l’avenir pour la jeunesse, il faut préparer la jeunesse pour l’avenir ». Que l’état assume sa responsabilité !