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L’édito du lundi : A Copenhague, « la montagne a accouché d’une souris »

L'Afrique, présente au sommet Pour l'Afrique, la plupart des chefs d'états ont émis quelques recommandations, citons Abdoulaye Wade, le président…

L’Afrique, présente au sommet Pour l’Afrique, la plupart des chefs d’états ont émis quelques recommandations, citons Abdoulaye Wade, le président sénégalais, qui a préconisé l’installation d’une centrale solaire dans le désert, une manière intelligente d’utiliser notre énorme potentiel solaire et énergétique à  l’aube du troisième millénaire. Ce fut l’une des interventions les plus remarquées de cette conférence de Copenhague, les autres chefs d’états se contentant de déclarations d’intention, ou alarmistes, sans rien de concret à  proposer. Abdoulaye Wade a également tenu à  fustiger la politique des « fausses promesses » des pays occidentaux en soulignant les projets d’envergure auxquels les états Africains sont engagés : le Chantier de la Grande Muraille Verte, l’Ecovillage pour planter des arbres ou encore le « Mur Continental » pour empêcher le salinisation des Terres, des projets jugés concrets par le présidént sénégalais, tandis que le Nord n’arrive pas à  s’entendre sur un protocole de Kyoto… Le Mali a cependant été très présent à  ce sommet et a proposé quelques idées, en soulignant le rôle clé de la  » Charte de compensation volontaire et solidaire ». Le réseau Carbone a lui proposé la mise en œuvre d’un projet structurant de plantations d’acacias permettant de séquestrer le carbone et de renforcer la résilience des populations riveraines des gommeraies face aux risques climatiques, une initiative qu’encourage de président Malien Amadou Toumani Touré. Pas d’accord à  long terme De manière générale, l’issue de Copenhague reste insatisfisante et n’innove pas face à  ce qui existait déjà  en matière de régulations sur les effets négatifs du changement climatique, voici quelques points de désaccord : s’agissant du réchauffement Climatique, que ce sommet, souhaitait faire inverser, il ne reste que des constats, contenir la hausse des températures en dessous de ¨2°, réduite les émissions, mais aucun accord à  long terme n’a été paraphé par les états concernés. Plutôt s’agit-il de réexaminer les accords existants d’ici 2015 et de revoir les taux d’émission à  la baisse, une nouvelle échéance qui désservira la planète. Quant l’échéance de définitivement réduire ces émissions d’ici 2050, a été abandonnée. Le protocole de Kyoto, destiné lui à  faire réduire les émissions de gaz à  effet de serre, ne voit aucune nouvelle modalité, les pays riches restant le principaux consernés, et ces derniers souhaitant l’inclusion d’autres. Reste ceux qui ne l’ont pas encore signé et qui continueront à  polluer la planète avec leurs émissions nocives. De nouvelles modalités de réductions devraient être soumises d’ici Janvier 2010 par les pays pollueurs comme la Chine, l’Inde ou les Etats-Unis à  l’horizon 2020.. Un timing qui inclut également les pays dits en développement… le Fond Vert Climatique Reste la question du financement. Copenhague a prévu un « Fonds Climatique Verts de Copenhague », formule d’espérance qui vise un objectif de collecte de près de 100 milliards de dollars d’ici 2020, pour permettre de réduire les émissions de Co2 et l’adaptation des pays en développement aux changements climatiques. Financement ouvert qui fait la part belle aux pays riches et incluera toutes les mains généreuses, notamment dans des projets novateurs pour réduire la déforestation ou l’émergence de solutions «Â vertes ». Au finish, Copenhague aura été une grande conversation de salon entre pays riches et pollueurs, et même si les cartes économiques sont inégales pour le participants, reste que l’Afrique aura eu son mot à  dire, elle qui est souvent exclue des grandes décisions. Il faudra maintenant conduire les projets initiés par le continent, afin de prouver au Nord, que l’Afrique n’est pas en marge du changement climatique, mais saura bel et bien s’adapter et à  sa manière, à  cette nouvelle donne environnementale.