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L’édito du Lundi : Copenhague, quels enjeux pour l’Afrique ?

Les enjeux de cette conférence qui s'ouvrent aujourd'hui à  Copenhague au Danemark, sont multiples et importants. Il s'agit de l'avenir…

Les enjeux de cette conférence qui s’ouvrent aujourd’hui à  Copenhague au Danemark, sont multiples et importants. Il s’agit de l’avenir de notre planète terre. Une planète bleue menacée par toutes sortes de maux : réchauffement climatique, pollution, émission de gaz à  effets de serres, sécheresse, montée du niveau des océans, avec la disparition de nombreuses espèces végétales et animales, sans oublier la notion de  » réfugié climatique », une catégorie à  venir selon les experts les plus pessimistes. Pour ces experts du GIEC ( le groupe intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat), d’ici quelques années, l’Afrique sera le continent le plus touché par les effets pervers du changement climatique. Il faudra donc trouver des mesures d’adaptation, négocier des aides financières et trouver des plateformes de discussion, pour parer aux conséquences désastreuses de l’industrialisation éffrénée du Nord et qui rejette souvent ses déchets sur le continent, tout en élargissant le trou dans la couche d’ozone. Nul n’ignore qu’il s’agira pour les Africains, d’imposer leur vue, de faire adopter tout au moins, une partie des résolutions prises à  la conférence de Ouagadougou, sur le climat. Un consensus, voilà  la position Africaine à  défendre, au delà  de tout misérabilisme et politique de la main tendue. On s’attend bien sur à  ce que l’Afrique apparaisse en victime absolue, mais les leaders et représentants à  ce sommet mondial, qui réunit les plus grands experts du climat, la société civile, les chefs d’états, les Nations-Unies et bien d’autres groupements et ONG devront dans tout ce panel, trouver un terrain de négotiations. La question environnementale ne date pas d’aujourd’ui, mais plus que jamais, elle mobilise les énergies humaines, l’intelligence et le bon sens commun tout comme les intérêts cachés et convoitises privées. Mais l’enjeu reste de taille et concerne l’ensemble de l’humanité. Tel l’effet papillon ou ce battement d’aile d’un papillon qui pourrait provoquer un désastre écologique à  l’autre bout de la planète. La métaphore est là , alors comment faire comprendre aux puissants l’intérêt de réduire les émissions de gaz à  effets de serre, l’urgence de concrétiser les résolutions prises longtemps auparavant comme au Sommet de Rio en 1992, et comme à  Ouagadougou cette année pour le continent ? La question du développement Au delà  des mesures d’adaptation et de réparation financière ou d’aides susceptibles de nous aider à  combattre les furies de Dame Nature, se posera la question du développement durable. Quel modèle voudra t-on pour le continent, et cela avec les immenses potentialités de notre sous-sol. Comment exploiter autrement les ressources minières, les gisements, les énergies solaires, électriques, éoliennes ? Comment gérer l’eau, l’agriculture, le solaire etc… Un jeune entrepreneur Malien, avait présenté à  la Quinzaine de l’environnement du Mali, un trycile électrique adaptable aux routes et villages d’ici. Ce qui prouve que la question est au coeur des préoccupations des jeunes, désireux de vivre en harmonie avec leur environnement… Comme il est de tendance, les Africains, vont-ils une fois de plus, à  Copenhague se positionner en victimes seules, face aux intérêts démesurés des puissances occidentales et pour qui le continent constitue un réservoir de ressources immodéré ? L’équation ne devrait pas être aussi simple et prendre en compte d’autres facteurs émergents. Le monde change à  une vitesse incroyable, les petits d’hier sont les géants d’aujourd’hui. Je veux parler des puissances asiatiques qui se sont développées à  un ryhtme éffréné en devenant les nouveaux pollueurs de la planète, et bien plus que les Américains. Il y a là  une leçon à  étudier afin que nous Africains, réfléchissions à  la manière d’imposer notre modèle de développement durable et en faisant entendre notre voix. Car c’est aussi pour les générations futures que les décideurs politiques et économiques, nos porte-voix, parleront à  la tribune de Copenhague.