Législatives: conflit de génération

La multitude de candidature "jeunes" à  l'élection présidentielle du 28 juillet dernière a montré à  suffisance la détermination des jeunes…

La multitude de candidature « jeunes » à  l’élection présidentielle du 28 juillet dernière a montré à  suffisance la détermination des jeunes à  provoquer une rupture générationnelle dans le paysage politique malien. Les législatives prochaines ne vont pas changer la donne puisqu’on annonce déjà  la ruée de jeunes candidats sur les mandats électifs à  l’Assemblée Nationale. Une opportunité de rajeunir l’hémicycle. Si les anciens le permettent. Car du côté des partis politiques, il semblerait que tout soit fait pour barrer la route aux « jeunes ». Ceux-ci ont de la peine pour s’imposer et surtout répondre à  la multitude de critères émis pour être le choix du parti. Les préparatifs pour les élections législatives, prévues le 24 novembre prochain, vont bon train. En particulier au sein des formations politiques. Les partis, comme les mouvements et autres associations politiques s’activent à  élaborer les listes de candidats et de négocier les alliances devant leur assurer la victoire. Des critères « anti-jeunes »? Pour choisir le candidat au sein des partis politiques, la plupart des formations on mis en place une commission. Apres le travail de cette dernière, ces critères sont soumis à  l’approbation de la section avant de les valider. Les points principaux sont : les moyens financiers du candidat pour pouvoir battre campagne et gagner (dix million le minimum), d’autres points relatifs à  la popularité du candidat dans la commune o๠il veut se présenter que le candidat ait posé des actes concrets dans cette commune. Les autres prérequis sont entre autres la crédibilité du candidat, sa moralité, la présentation d’une copie de son casier judiciaires vierge ainsi que du certificat de nationalité. Ils sont nombreux à  renoncer à  leur candidature au profit de postulants mieux-nantis. qui ont des poches pleines, même ce sont des personnes des moralité douteuses . « Nous n’avons pas d’autre choix que de renoncer à  notre candidature parce que l’argent fait défaut » fulmine un un jeune écarté de la course. « Notre tour viendra » tente de relativiser un jeune candidat qui s’est retiré de la course en commune I du district de Bamako. Véritable bras-de fer Malgré ce contexte finalement peu favorable, certains jeunes parviennent à  se positionner. En commune IV dus district de Bamako, le parti Yelema de Moussa Mara a positionné Assétou Sangaré âgée d’à  peine 34 ans. Dans ce parti l’émergence des jeunes leaders politiques est une réalité. Dans cette même commune, le parti RPM a jeté son dévolu sur un jeune au détriment des vieux loups politiques. Il s’agit de Dramane Malé assistant parlementaire, le secrétaire général de la section des jeunes qui a été choisi à  l’issu d’un vote. Son choix a été vivement salué par les jeunes qui pensent le président IBK a honoré son engagement à  faire de la jeunesse un acteur de développement et non un instrument électoral. Même, si la candidature de son fils Karim Keita en commune II divise les militants.