Législatives: les déplacés n’iront pas aux urnes!

Sur le site de déplacés de Niamana, Ce vendredi après-midi, on aurait entendu une mouche voler dans la cour. La…

Sur le site de déplacés de Niamana, Ce vendredi après-midi, on aurait entendu une mouche voler dans la cour. La plupart des portes sont fermées. Seuls deux petits garçons jouent dans l’immense espace. C’’est ici qu’étaient accueillies dix-huit familles venues de Tombouctou, Gao et Kidal. Maintenant il en reste à  peine trois. Les autres sont rentrés. A quelques jours de la tenue des élections législatives, les déplacés encore présents à  Bamako ne pourront pas voter sur place, pour la plupart. Les femmes interrogées à  Niamana et Tabacoro disent toutes posséder leurs cartes NINA (numéro d’identification nationale) mais n’iront pas aux urnes le 24 novembre pour élire les députés de leurs circonscriptions. Selon le Pasteur Aziz Cissé, coordinateur du site de Niamana « les élections législatives sont bonne et elles sont les bienvenus mais les déplacés n’ont pas d’engouement pour y participer car ils ne connaissent pas les candidats présentés. s’ils étaient à  Gao ou à  Tombouctou, ils allaient voter ». Le vote est un devoir civique. A ce jour, les déplacés ont d’autres priorités. La situation alimentaire, le logement et d’autres problèmes subsistent. « Nous aurions voulu voter pour ces législatives mais le retour n’est pas facile en ce moment et en ce qui concerne les transferts de bureaux de vote, nous n’avons pas pu en bénéficier. C’’est difficile pour nous d’aller sur les lieux de vote, nous vivons dans la précarité » explique Mme Mme Coulibaly Mariam Diallo, déplacée à  Tabacoro. Aujourd’hui, la priorité est ailleurs. Les élections législatives l’élection législative prévue pour le 24 novembre ne verra pas la participation des déplacés de Bamako. Bon nombre d’entre eux ont pu regagner leurs localités d’origine. Ceux qui sont restés à  Bamako, pensent à  d’autres priorités. « Nous avons beaucoup de problèmes. Même manger est difficile pour nous. Aujourd’hui, nous avons besoin d’aide, nous sommes en location, nous devons payer, nos enfants tombent malade. Maintenant il faut aussi sécuriser le nord. Ceux qui sont partis aussi ne sont pas en sécurité. Nous avons peur de rentrer à  notre tour car la situation est très difficile là  bas ».