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Législatives : Test réussi pour ADO?

Pour certains, il est vraiment trop tôt pour tirer des conclusions du scrutin de dimanche dernier. Il est vrai que…

Pour certains, il est vraiment trop tôt pour tirer des conclusions du scrutin de dimanche dernier. Il est vrai que selon les premiers résultats provisoires, C’’est le parti de Ouattara qui l’emporte haut la main en obtenant la majorité au parlement. Mais cela veut-il dire que les ivoiriens ont massivement voté pour offrir à  leur nouveau président une Assemblée qui lui soit favorable ? Non, puisque selon les chiffres avancés par la Commission électorale Indépendante, très peu se sont déplacés pour allés voter. On est très loin des 70% enregistrés lors de la présidentielle de 2010. « Lle taux de participation oscille entre 35% et 40%, pas plus », a déclaré un responsable d’un bureau de vote à  Yopougon, un fief pro-Gbagbo d’Abidjan. Les observateurs saluent la bonne tenue du scrutin, malgré quelques incidents. « Globalement, les élections se sont déroulées dans le calme dans les bureaux de vote visités à  Abidjan et dans l’intérieur du pays », a commenté Bert Koenders, représentant du secrétaire général de l’Onu pour la Côte d’Ivoire, dans un communiqué. La débâcle des pro-Gbagbo L’élection a été boycottée par le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo qui comparaà®t devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour des accusations de crimes de guerre. Ses anciens compagnons qui ont décidé eux de participer au scrutin on tous ou presque subi des défaites. Une vingtaine d’ «indépendants pro-Gbagbo» ont ainsi perdu leur fauteuil de député. Il s’agit entres autres de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale et ancien cadre du Front Populaire Ivoirien, le professeur Mamadou Koulibaly qui s’est fait battre dans la commune de Koumassi. Des anciens ministres, Amon Tanoh et Zémogo Fofana sont également passés à  la trappe. Un vote sanction des partisans de l’ex-président qui ne leur auront pas pardonné d’avoir accepté de jouer « le jeu de Ouattara » en participant à  ce scrutin. Une victoire pour Ouattara ? Les résultats officiels ne sont pas encore tomber mais on s’attend comme l’a annoncé hier la télévision publique à  la victoire écrasante du Rassemblement des républicains (R du président Alassane Ouattara, avec 123 parlementaires sur un décompte portant sur 228 sièges. l’allié politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié en obtiendrait 93. Cette victoire du RDR au premier scrutin du règne ADO va peut-être permettre de consolider son pouvoir, quelques jours après qu’il est réussi à  se débarrasser de son encombrant ancien adversaire, transféré manu militari à  la Haye fin novembre. Mais la réconciliation coutera plus cher que des législatives réussies. La détention de Laurent Gbagbo puis son transfert à  CPI de La Haye mais aussi le fait que les principaux cadres de ce parti sont actuellement emprisonnés et ce depuis le mois d’avril dernier sont encore des éléments qui poussent les observateurs à  se montrer sceptiques sur la suite du processus. Reste que la principale leçon à  tirer de cette élection est que les ivoiriens sont profondément désabusés vis-à -vis des politiques, en témoigne le faible taux de participation. Fin 2010, ils s’étaient mobilisés en masse et avec beaucoup d’espoir, et au final, ont vécu la guerre et la terreur. Le régime Ouattara a encore à  faire ses preuves pour sortir les ivoiriens de la « crise de confiance » et surtout pour cela, le temps presseÂ