Selon l’OMS, le bilan de la fièvre Ebola, qui touche les quatre pays de l’Afrique de l’Ouest s’est alourdi à  1.552 morts sur un total de 3.069 personnes infectées. En l’espace d’une semaine, il a été constaté une augmentation de plus de 100 cas, et c’est sur la base de ce rythme que l’agence onusienne se dit alarmée. Le plan d’action dévoilé nécessite près de 490 millions de dollars (372 millions d’euros). « Il ne s’agit pas d’un problème concernant trois pays, ni même l’Afrique de l’Ouest ou l’Afrique entière, mais d’un problème de sécurité sanitaire au niveau mondial », a déclaré Bruce Aylward, sous-directeur général de l’OMS. Le coordinateur de l’ONU contre Ebola, Dr David Nabarro a souligné qu’il s’agissait d’un « défi pour le monde et qui exige énormément de courage et d’efforts pour y répondre efficacement», disant vouloir non seulement arrêter la transmission, mais aussi rétablir une vie normale dans les pays frappés. Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline a, pour sa part, annoncé l’accélération des essais cliniques d’un vaccin expérimental développé pour combattre la fièvre Ebola. Il prévoit la constitution d’un stock pouvant atteindre 10.000 doses très rapidement si les résultats étaient concluants. l’épidémie a atteint une telle vitesse de propagation qu’il faudra de six à  neuf mois pour l’arrêter, a prévenu vendredi dernier l’Organisation. Le virus continue de se répandre dans « un nombre substantiel de localités », aggravant des conditions sociales et économiques déjà  fragiles et tuant un nombre inédit de travailleurs de santé, souligne encore l’OMS. Un important plan sera lancé à  la fin du mois de septembre pour renforcer la lutte contre « les problèmes de plus en plus graves » liés à  la sécurité alimentaire, aux conditions sanitaires, d’accès à  l’eau, d’hygiène ou encore aux soins et à  l’éducation, selon l’agence. Précisons que le nouveau foyer de fièvre Ebola signalé en République démocratique du Congo (RDC) n’est pas inclus dans les derniers chiffres fournis.