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Les apports de la médecine traditionnelle

Une réglementation ou procédure d'homologation des produits à  bases de plantes dans près de 70 pays a été définie en…

Une réglementation ou procédure d’homologation des produits à  bases de plantes dans près de 70 pays a été définie en 2001. Une telle politique fournit une base solide pour définir le rôle de la médecine traditionnelle dans le cadre d’un système de santé national. Il s’agit de s’assurer que tous les mécanismes réglementaires et judiciaires nécessaires soient crées pour encourager et maintenir une bonne pratique. Que l’accès soit équitable et que l’authenticité, l’innocuité et l’efficacité des thérapies soient garanties. De nombreux pays développés constatent actuellement que les problèmes concernant, par exemple, l’innocuité et la qualité de la médecine traditionnelle, l’octroi de permis aux prestataires, les moyens de formation et les priorités des recherches sont plus simplement abordés dans le cadre d’une politique nationale de la médecine traditionnelle. Le cas du Mali Particulièrement au Mali, depuis l’indépendance, le pays a adopté une politique de valorisation de la médecine traditionnelle en fonction des recommandations de l’OMS. C’’est pourquoi la Politique Nationale de Médecine Traditionnelle qui a pour but d’accroà®tre la couverture des soins de santé aux différents niveaux de la pyramide sanitaire a été initiée. Cette politique se traduit par la mise en place d’un partenariat entre les systèmes de médecine conventionnelle et traditionnelle. Les deux doivent cohabiter en parfaite symbiose tout en favorisant la reconnaissance du rôle et la promotion des droits de propriété intellectuelle des collectivités et des détenteurs des savoirs traditionnels de santé. Dans le cadre législatif et réglementaire, le Gouvernement de la République du Mali a fixé les conditions d’ouverture de Cabinets privés de consultation et de soins traditionnels, d’herboristeries et d’unités de production de médicaments traditionnels améliorés (MTA) par le Décret n° 94-282/PRM du 15 août 1994. Ce texte fixe les conditions pour exercer une activité dans certains domaines de la médecine traditionnelle. Par ailleurs… Comme en Grande Bretagne, en Allemagne et aux Pays-Bas, toute personne non qualifiée de médecin peut pratiquer la médecine traditionnelle, mais certains actes sont strictement réservés à  la médecine moderne. Tandis qu’aux Etats-unis, 15 états autorisent l’exercice de la médecine traditionnelle, notamment, l’acupuncture aux non médecins. Tous ces exemples et pratiques montrent l’apport de la médecine dans les objectifs de santé pour tous. A cela, il faut ajouter l’étude menée par Enda-tiers monde, l’importance économique de quinze plantes médicinales les plus vendues au Mali et au Sénégal. Mais il faut aussi signaler qu’au Sénégal, il manque un cadre juridique et règlementaire contrairement au Mali. Globalement, le constat qui s’impose est que la vente de plantes médicinales est une activité lucrative très rentable. Ce résultat témoigne de l’urgence à  mettre en place un dispositif réglementaire dotant cette activité d’un cadre juridique qui serait englobé dans celui envisagé pour la médecine traditionnelle. Au delà  de cet aspect juridique, il y a aussi une réelle urgence à  travailler pour une prise de conscience des herboristes sur l’impact de leur activité, car elle constitue l’une des causes de dégradation de l’environnement. A cet effet au salon de la médecine traditionnelle tenu du 11 au 18 juin au stade Modibo Keita de Bamako, les thérapeutes, tradipracticiens et herboristes ont été appelés à  préserver l’environnement en vue de sauvegarder certaines plantes en voie de disparition.