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Les Centrafricains interdits de SMS

Sur instruction du Premier ministre, André Nzapayéké, le ministère des télécommunications et des postes de la Centrafrique a décidé de…

Sur instruction du Premier ministre, André Nzapayéké, le ministère des télécommunications et des postes de la Centrafrique a décidé de suspendre les SMS jusqu’à  nouvel ordre. Dans une correspondance envoyée aux directeurs des entreprises de téléphonie, le ministère a indiqué que « l’utilisation de SMS pour tous les abonnés de la téléphonie mobile est désormais suspendue à  compter du lundi 2 juin 2014 jusqu’à  nouvel ordre ». Selon le Premier ministre, cette décision vise à  contribuer à  la restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire, alors que les SMS avaient été utilisés pour des appels à  la grève ces derniers jours. Les SMS font craindre aux autorités une montée de violence dans la capitale paralysée depuis plusieurs jours suite à  un appel à  la grève des travailleurs. Dernièrement, la présidente centrafricaine avait annoncé dans les colonnes de Jeune Afrique que la flambée de violence professionnelle dans le pays était le fait d’agitateurs qui essaient de manipuler les jeunes à  des fins purement politiques. Samba Panza déplore que les avancées pour la sortie de crise ne soient pas partagés par tous. Aujourd’hui, il est impossible d’envoyer des textos à  partir de Centrafrique. Quand on essaye d’envoyer un texto, on obtient le message suivant : »votre message n’a pas été envoyé » ! Certains centrafricains pensent que cette action gouvernement est une atteinte aux libertés fondamentales des citoyens. Cette interdiction vient s’ajouter à  la longue liste des difficultés quotidiennes que vivent les centrafricains. La crise Centrafricaine qui perdure depuis mars 2013 depuis la prise du pouvoir du président Michel Djotodia soutenu par la rébellion Séléka a viré vers un conflit interconfessionnel. Ecarté du pouvoir par la milice Séléka, après une intervention militaire de l’armée française, Djotodia a été remplacé par Samba Panza qui peine à  trouver une issue aux violences dont sont victimes de nombreux centrafricains.