Les députés exigent la libération immédiate de leur camarade

Rien ne va plus entre le pouvoir judiciaire et législatif. Et pour cause l'arrestation de l'élu de Ouélessebougou par le…

Rien ne va plus entre le pouvoir judiciaire et législatif. Et pour cause l’arrestation de l’élu de Ouélessebougou par le juge Amadou Bocar Touré, le mardi dernier. Après avoir condamné la poursuite de la détention de l’Honorable Traoré, en violation des dispositions constitutionnelles, le bureau de l’Assemblée nationale a déploré « les déclarations intempestives et inopportunes du juge de Ouéléssébougou dans les médias sur une affaire dont sont saisies les juridictions », de même que la « sortie hasardeuse et inappropriée du Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako ». Dans un communiqué, le bureau du parlement a dénoncé, une violation de la Constitution et exigé la libération immédiate du député et des mesures disciplinaires exemplaires à  l’encontre des magistrats ayant refusé d’appliquer la résolution. Le bureau dit, en conséquence, prendre « le peuple malien à  témoin du refus de certains magistrats d’appliquer une disposition constitutionnelle, objet d’une résolution de l’Assemblée nationale, violant ainsi la constitution (…) » Rappelons que le député Bourama Tidiane Traoré a été gardé à  vue à  la gendarmerie puis déféré à  la prison centrale de Bamako suite à  une altercation, le mardi 25 novembre, avec le juge Amadou Bocar Touré. Pour le prévenu, la date du procès a été fixée au mercredi 3 décembre à  partir de 12H. Malgré l’insistance de son avocat pour obtenir une mise en liberté provisoire de son client, le président du tribunal n’a pas cédé à  cette requête, au motif de l’application stricte de la loi.