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Les écrans, ennemis du sommeil

De nos jours, ces outils de communication font partie intégrante de nos vies et nombre d'entre nous n'imaginent même pas…

De nos jours, ces outils de communication font partie intégrante de nos vies et nombre d’entre nous n’imaginent même pas s’en séparer, ne serait –ce que pour quelques temps. Partout o๠nous allons, ils nous suivent, que ce soient au volant de nos véhicules (très dangereux), comme en marchant dans la rue, ou encore… dans nos lits ! Eh oui, avant de s’endormir, la grande majorité de propriétaires de smartphones, tablettes ou tout simplement télévisions veulent les avoir à  côté et y jeter un dernier coup d’œil, au cas oà¹Â… Sauf que, cette pratique n’est pas bénéfique du tout pour le sommeil et partant pour la santé. Plusieurs travaux scientifiques ont établi que la lumière artificielle dégagée par ces écrans perturbe les rythmes circadiens (l’horloge biologique) qui gère le cycle veille-sommeil. Les interactions entre notre cerveau, notre œil et la lumière sont assez complexes. Pour résumer, on peut dire que cette lumière va d’un côté envoyer un message aux neurones responsables du sommeil pour leur dire de ne pas s’activer et de l’autre stimuler d’autres trajets neuronaux qui jouent un rôle dans l’éveil. La lumière artificielle perturbe également la création de la mélatonine, une hormone impliquée dans le processus de sommeil. Les écrans vont donc persuader notre cerveau de ne pas dormir et vont stimuler notre envie d’être éveillé pour repousser l’instant o๠l’on va dormir le plus possible. L’utilisation de l’éclairage la nuit perturbe le sommeil de plus en plus de gens, explique Charles A. Czeisler, scientifique américain, qui justifie cette affirmation, dans un premier temps, par les données épidémiologiques sur le manque de sommeil. 30% des adultes (américains) salariés et 44% des travailleurs de nuit rapportent aujourd’hui moins de 6 heures de sommeil par nuit, alors qu’il y a 50 ans, ce n’était le cas que de 3% de la population active. Le temps passé à  utiliser les différents écrans (télévision, ordinateur, smartphone, tablette, lecteur mp3) en dehors du temps scolaire a été pris en compte en plus des habitudes de sommeil. Les accros des mails et des « chats » qui ont passé plus de deux heures sur cette activité ont même triplé leur risque de dormir moins de cinq heures par nuit. Une donnée inquiétante quand on sait qu’une bonne nuit pour un ado nécessite 8 à  9 heures de sommeil. Les conséquences du manque de sommeil sont nombreuses et aujourd’hui démontrées: risque accru d’obésité, de diabète, de maladies cardiaques et d’AVC, de dépression. Autre constat, le nombre d’appareils utilisé en simultané impacterait aussi la qualité du sommeil. Ainsi, être sur trois appareils en même temps accroà®t de 50 % de risques de dormir moins de 5 heures par nuit par rapport aux utilisateurs d’un seul écran. Pour quatre appareils ou plus, le risque de faire une courte nuit est estimé à  75%. Mal dormir ne serait d’ailleurs que la partie émergée de l’iceberg. D’autres effets secondaires pourraient découler de cette mauvaise habitude. Des chercheurs ont suggéré que les écrans pouvaient également favoriser le risque de dépression.