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Les effets du café sur le diabète de type 2

Le café est cultivé dans plus de 70 pays, les deux principaux producteurs mondiaux étant le Brésil et la Colombie.…

Le café est cultivé dans plus de 70 pays, les deux principaux producteurs mondiaux étant le Brésil et la Colombie. Un consommateur de café moyen en boit trois tasses par jour. Contrairement à  ce que l’on pourrait croire, le café contient des vitamines et des minéraux ainsi que des composés antioxydants. Le café contient plus d’une douzaine de composés bioactifs, la plupart formés durant le processus de torréfaction ou rôtissage du grain. Trois d’entre eux s’y trouvent en grande concentration et sont importants d’un point de vue physiologique. Il s’agit de la caféine, des alcools diterpènes et des composés phénoliques connus pour leurs effets antioxydants. l’un des composants les plus connus du café est la caféine. Ce composé est de loin celui qui a été le mieux caractérisé jusqu’à  maintenant dans le café. Aux à‰tats-Unis, on estime que 75 % de la caféine consommée provient du café. Au Canada, cette quantité a été évaluée à  60 %. Le reste provient du thé, du chocolat, des boissons énergisantes, etc. La teneur en caféine du café varie en fonction du type de grains, du mode de torréfaction et de la méthode de préparation du café (pour plus de détails, voir notre fiche Caféine). La caféine est connue principalement pour ses effets stimulants. Chez l’adulte en bonne santé, une petite quantité peut augmenter la vigilance et la concentration. Chez d’autres personnes, elle peut par contre entraà®ner des effets biologiques indésirables tels que de l’insomnie, des maux de tête, de l’irritabilité et de la nervosité. Selon Santé Canada, chez l’adulte, la caféine consommée modérément soit trois tasses de café par jour n’entraà®ne pas d’effets indésirables notamment en ce qui concerne le comportement (anxiété, capacité d’attention), la santé cardiovasculaire ou le cancer. Une étude a démontré que la capacité antioxydante du plasma augmente significativement à  la suite de l’ingestion d’une seule tasse de café filtre soit environ 200 ml. Ceci porte à  croire que le café exercerait probablement son effet préventif sur certaines maladies grâce à  son pouvoir antioxydant5. Parmi les composés antioxydants du café, on retrouve des composés phénoliques, dont certaines substances volatiles produites durant la torréfaction. On attribue à  ces substances volatiles l’odeur caractéristique du café. Plusieurs chercheurs croient que les acides caféique et chlorogénique seraient en grande partie responsables de l’effet antioxydant du café. Effets du café sur la santé d’un diabétique de type 2 La plupart des données sur le lien entre la consommation de café et la réduction des maladies chroniques ont été obtenues à  partir d’études épidémiologiques. Selon certains chercheurs, il faut interpréter ces résultats avec prudence, car ils peuvent comporter des biais méthodologiques. Par exemple, la façon de calculer la quantité de café et de caféine consommés quotidiennement peut varier grandement d’une étude à  l’autre (variation dans la grosseur d’une tasse de café, la durée d’infusion, le type de grains utilisé, etc.). De plus, certains facteurs « confondants » comme la consommation d’alcool et l’usage de la cigarette, souvent associés à  une grande consommation de café, ne sont pas toujours bien évalués. Il faut garder à  l’esprit que le café n’est qu’un des modulateurs du risque de certaines maladies. Malgré certains bénéfices liés à  sa consommation, il demeure prudent, dans un contexte de santé publique, de recommander la modération. Ce qui signifie, en termes plus concrets, une consommation de trois tasses de café par jour ou de 400 mg à  450 mg de caféine quotidiennement. Selon Santé Canada, cette quantité ne représente pas de danger pour la santé humaine. La majorité des études épidémiologiques publiées à  ce jour indiquent que le café, consommé en grande quantité, réduirait le risque de souffrir de diabète de type 2. Une méta-analyse a recensé les données de neuf études prospectives regroupant tout près de 200 000 participants. Elle montre que la consommation de six tasses de café par jour et plus réduit de 35 % le risque de diabète de type 2, comparativement à  moins de deux tasses par jour. Une consommation de quatre à  six tasses diminue le risque de 28 %. Il n’est pas possible, à  partir des données provenant de ce type d’études, de proposer un mécanisme d’action, ni d’établir un lien de cause à  effet. Cependant, il a été supposé que l’acide chlorogénique présent dans le café pourrait interférer avec l’action d’un enzyme dont la fonction est de libérer du glucose dans le sang. l’acide chlorogénique pourrait aussi diminuer l’absorption intestinale du glucose en bloquant son transport à  la membrane de l’intestin. Quant à  la caféine, elle ne serait pas responsable de l’effet bénéfique que procure le café puisque le café décaféiné diminue également le risque de diabète de type 2. Les études cliniques sont plutôt partagées quant à  l’effet que procure la consommation de café sur certains indicateurs du diabète. C’’est ce que rapportent les auteurs d’un article de synthèse publié en 2006. Ainsi, certaines données montrent que le café améliorerait la sensibilité des cellules à  l’insuline et le métabolisme du glucose à  la suite de la prise d’un repas ou d’un breuvage sucré. D’autres données indiquent plutôt que la consommation de café n’aurait pas d’effet sur les concentrations de glucose ou d’insuline à  jeun et même sur des marqueurs de la sensibilité à  l’insuline. La plupart de ces études ont été effectuées sur une courte période (soit une journée). Seules des études cliniques contrôlées et randomisées, effectuées sur de plus longues périodes, permettront d’établir clairement le lien entre la consommation de café et le diabète de type 2.