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Les Etats-Unis d’ Afrique : nouveau rêve de l’Afrique

Le 25 Mai 1963 l'organisation de l'Unité Africaine instituait la journée de l'Afrique, un évènement qui permettrait à  chaque pays…

Le 25 Mai 1963 l’organisation de l’Unité Africaine instituait la journée de l’Afrique, un évènement qui permettrait à  chaque pays membre de cette organisation jadis importante de promouvoir le rapprochement des peuples tant espéré par les états Africains au sortir de l’indépendance. Aussi cette journée depuis a été déclarée férié. L’unité africaine, des années 60 à  nos jours L’unité Africaine, fait son chemin petit à  petit. L’OUA ,l’organisations de l’unité Africaine, symbolisait à  sa manière cette unité, même si elle était encore fragile et soumise à  l’influence coloniale. Elle est aujourd’hui remplacée par l’Union Africaine instituée en 2000 et dont le siège se trouve à  Addis Abeba en Ethiopie. Puis à  un moment, on a parlé de panafricanisme, des pères du panafricanisme, le plus célèbre d’entre eux, fut donc Kwamé Nkrumah au Ghana, apôtre de la libération réelle de l’Afrique, un rêve hélas perverti par la mégalomanie de l’homme, puis son exil à  l’étranger. Aujourd’hui,on peut visiter le mémorial Nkwamé Nkrumah à  Accra, capitale du Ghana et tirer des enseignements du combat de l’homme. Une autre figure importante, et dont il faut se rappeler, c’est bien Thomas Sankara, ex président du Burkina Faso, l’homme qui institua au pays des hommes intègres, sa révolution personnelle, celle de libérer son peuple du joug colonial, de faire du panafricanisme une réalité tangible et palpable, on ne lui en laissera pas le temps, car malgré les indépendances, l’on ne se défait pas du colon aussi aisément. Thomas Sankara sera assassiné un 15 octobre 1987. En Afrique du Sud, citons le leader Steve Biko qui lutta contre l’Apartheid pour éclairer son peuple, soumis à  la haine raciale. Et le combat ne s’est pas arrêté là , les mouvements, les organisations panafricaines se sont multipliées par tout dans le monde, aux Etast-Unis, en France, dans la diaspora, avide de renaissance, portée par les idéaux de Martin Luther King, de Malcolm X ou encore d’Aimé Césaire, de Nelson Mandela, la renaissance Africaine, voulue par le président sénégalais Abdoulaye Wade avec son monument de la renaissance à  Dakar ou la vision plus dogmatique de Mouammar Kaddafi, le guide lybien. Le rêve des Etats-Unis d’Afrique Les Etats-Unis d’Afrique, voici le nouveau cheval de bataille. Un rêve idéaliste. Certains le jugent trop prématuré et d’autres pensent qu’il faut l’accomplir. Les organisations sous régionales sont là , l’Union Africaine, l’UEMOA, la CEDEAO, qui font toutes de l’intégration une letimotiv, car cela passera aussi par l’intégration des peuples, des cultures, des nations pour arriver à  ce rêve tant espéré. Les Etats-Unis d’ Afrique, quel forme prendra ce rêve, on imagine un état super-puissant,mais l’Afrique est plurielle, variée, riche… Domination économique L’Afrique ce continent est en mouvement perpétuel et a connu les soubresauts de l’histoire, je pense à  tous ces peuples qui ont lutté pour leur libération et luttent aujourd’hui pour leur développement économique, car il n’est de libération souveraine et nationale sans libération des mentalités, profondément aliénées par le colon blanc. Pas facile de s’en défaire. Et les formes de domination ont changé, de la domination physique, morale et psychologique, on est passé à  une domination économique, politique. Combien d’états Africains vivent de l’aide extérieure et paient encore le lourd tribut de la dette au FMI ou à  la Banque Mondiale, un cycle violent que combat la  » panafricaniste » et économiste zambienne Dambisa Moyo, dans son ouvrage Dead Aid, ou « l’aide fatale ». Ou comment se libérer du fardeau de la dette et émerger. Un proverbe dit : » Ne me donnez pas du poisson, apprenez-moi plutôt à  pêcher ! » La renaissance Africaine Comment atteindre la renaissance Africaine aujourd’hui ? Comment ne plus voir l’Afrique comme un continent de misère, de conflits, de corruption quant des nations commes l’Inde, la Chine, ou le Brésil émergent sur l’échiquier mondial. Clamant leur souveraineté et gardant leur valeurs et cultures, ils prennent une part du gâteau économique, s’octroient des parts de marché et font aujourd’hui la convoitise des occidentaux. Mais pourquoi l’Afrique continue t’elle de se corrompre autant, pourquoi se renie t-elle dès qu’il s’agit de tendre la main sempiternellement ? Tout ce qui vient d’ailleurs séduit et l’on oublie d’o๠l’on vient. N’est-il pas choquant de voir une belle africaine, vêtue de wax fabriqué en hollande, coiffé d’un postiche venu d’Asie et maquillée de produits venant d’Europe ? Que lui reste t-il d’Africain finalement ? Et pourtant le combat pour la renaissance Africaine devra intégrer cette dimension, la richesse de nos origines, de nos cultures, la préciosité de nos matières premières, la nécessité de contrôler nos vies, nos économies, nos ressources naturelles, d’échapper aux diktats du Nord, pour nous affirmer avec force et solennité, encore trop peu de dirigeants, et qui manquent clairement de vision, ont compris cela… Mais l’Afrique reste le berceau de l’Humanité, elle sera longtemps encore la convoitise des prédateurs du Nord, l’idéal, le combat des autres, la victoire de tous ! Le chemin sera long, mais ne vaut-il pas la peine d’être parcouru ?