Les femmes transformatrices à l’école du marketing

C'’est la maison des aà®nés à  l'ACI 2000 qui a abrité le séminaire de formation organisé par la Coordination nationale…

C’’est la maison des aà®nés à  l’ACI 2000 qui a abrité le séminaire de formation organisé par la Coordination nationale des organisations paysannes avec l’appui de l’Ong Oxfam. Venues de Sikasso, Kayes, Mopti, Ségou, Bla, Koulikoro et Bamako, les femmes transformatrices et productrices ont découvert les nouvelles techniques d’approche qu’offre le marketing. De la politique du produit à  la politique de communication en passant par celles du prix et de la distribution, les facilitateurs ont passé en revue les piliers du marketing devant des femmes jusqu’ici habituées à  transformer des produits sans chercher à  maitriser les prix de vente aux consommateurs, à  penser les circuits de distribution ou aux types de communication adéquats en vue de la séduction et de la fidélisation du client. Difficultées dans le secteur Pour Mme Diallo Fatim de la coopérative Femmes en Action, lauréate du prix malien de la qualité, « les femmes transformatrices sont confrontées à  de sérieuses difficultés liées à  l’accès aux financements, aux techniques de commercialisation, à  la lenteur des recouvrements de créances et parfois aux diktats de certains industriels qui imposent des prix bas que nous sommes obligées d’accepter pour ne pas perdre de grosses commandes ». Madame Bamba Fatim de Sikasso dira pour sa part que «l’emballage est un des grands problèmes des femmes transformatrices. Nous avons du mal à  faire des emballages de qualité parce qu’ils coûtent chers et renchérissent les prix de nos produits. L’autre constat est que les procédures d’homologation et de certification des produits transformés par des structures comme l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments ou le laboratoire national de la santé sont longues et coûteuses d’o๠le refus des femmes transformatrices à  tenter tout processus de labellisation des produits ». Oxfam, l’Union des producteurs maraà®chers et la coordination nationale des organisations paysannes ont répertorié les préoccupations des femmes transformatrices afin de trouver des solutions idoines susceptibles de valoriser les produits locaux qui, bien présentés, peuvent rivaliser avec les bouillons industriels, les savons importés et la viande séchée importée. Pour rappel, les femmes transformatrices commercialisent des savons à  base de beurre de karité, de neems, de miel, des bouillons en poudre, des bouillons de poisson, de la mangue séchée, du fonio précuit et bien d’autres produits sans additif chimique.