Les Maliens se prononcent sur la gestion du président IBK

Oumar Cissé, juriste fiscaliste: « Il est assez tôt pour parler d'écheC'…. » « C'’est le moment de faire un…

Oumar Cissé, juriste fiscaliste: « Il est assez tôt pour parler d’écheC’…. » « C’’est le moment de faire un premier bilan de la gestion du président élu avec l’allure d’un plébiscite. Les motifs de satisfaction sont encore très peu nombreux, mais le dénouement des événements en cours, sera déterminant. On s’étonne encore d’entendre des attentats au nord, le cantonnement de nos propres forces de sécurité. Beaucoup de chantiers sont mis en œuvre dont les aboutissements sont attendus. Mais à  vrai dire, il est encore assez tôt pour parler d’échec. Il nous faut garder d’espoir surtout à  l’aune des législatives. Quel sera le poids des députés? Mais un sentiment d’amertume demeure à  l’occasion de ces 100 jours… » Abbas Touré, conseiller communal en commune V du district de Bamako : « Kidal n’est pas libéréé» « Durant ces trois mois, la région de Kidal n’est pas totalement libérée, les mandats d’arrêt des rebelles sont levés; des criminels sont libérés, l’injustice et l’impunité continuent; des voyages trop coûteux; l’économie tarde à  se relancer et la sécurité n’est pas effective partout». Yacouba Tibina Sanogo, Professeur d’économie au lycée Massa Maghan Diabaté de Baco-Djicoroni: « Le Mali se réveille petit à  petit… » « Après ces 100 jours, nous pouvons dire que le Mali se réveille petit à  petit. Mais nous constatons un manque de fermeté de nos autorités sur la question de Kidal. Nous avons connu des pires humiliations avec des jets de pierre des indépendantistes contre des ministres de la République. J’ai un peu perdu espoir parce que je comptais sur un Mali nouveau. C’est-à -dire la relance rapide de l’économie, l’amélioration du panier de la ménagère, etc. Mais avec le temps, on espère un règlement définitif du problème du nord parce qu’il y a d’autres chantiers qui attendent le Gouvernement et qui ont besoin aussi d’attention de la part des autorités… » Oumar Tounkara, mercier: « IBK n’a fait que deux bonnes choses… » «Depuis que nous avons élu le président de la République, il n’a fait que deux bonnes choses : son discours sur Kati dans lequel, il a dit que cette ville ne fera plus peur à  Bamako, et sa décision de donner l’ordre d’amener par force Amadou Haya Sanogo devant le juge, car nul n’est au dessus de la loi. IBK doit énormément faire attention à  ne pas décevoir le peuple, sinon une révolution à  la Morsi n’est pas à  exclure…» «Abdoulaye Guindo, Directeur de Publication du journal  »Le Procès Verbal » : «100 jours d’IBK, J’attribue la note 7 sur 20… » « Le bilan des 100 jours d’IBK à  la tête de la magistrature suprême du Mali est mitigé. Lorsqu’il venait au pouvoir les attentes étaient énormes, surtout sur la question de Kidal. Mais on a l’impression sur cette question de Kidal que le président IBK n’a répondu aux attentes du peuple malien, parce qu’il a fait croire au peuple qu’une fois élu, il pouvait, en un mois, mettre Kidal sous son contrôle. Mais après 100 jours au pouvoir, Kidal échappe toujours au contrôle du Mali. C’’est pourquoi, nous constatons que IBK est en train de perdre des points dans sa côte de popularité. En ce qui concerne la lutte contre la corruption, qu’il avait mise au devant de sa campagne et il a même fait le ministre de la justice la 2ème personnalité du Gouvernement, une volonté, certes, mais nous pensons à  présent que les actions tardent à  venir. Si on devait noter les 100 jours d’IBK, pour moi, il devrait avoir une note de 7 sur 20, parce que pendant 3 mois au pouvoir les attentes n’ont pas été comblées… » Koura Traoré, ménagère: « Nos attentes ne sont pas encore comblées… » « J’ai voté IBK pour deux choses : recouvrer l’intégité du territoire malien et l’éducation de nos enfants. Depuis sa prise de fonction nous sommes toujours en attente car rien n’est réglé jusqu’à  présent. Nous avons élu IBK pour des objectifs et il faut qu’il les atteigne. Nous espérons qu’il va combler nos attentes… » Zoumana Traoré, diplômé sans emploi: « IBK nous a oubliés… » « J’ai fait du porte-à -porte pour qu’IBK soit élu président. Mais je vous avoue que les 100 jours de gestion ne me satisfont guère. Il n’a jamais fait un projet ou pris des initiatives allant dans le sens des jeunes diplômés sans emploi. Alors que des milliers de jeunes sont sortis massivement pour le porter à  la tête de la magistrature, tout en espérant, qu’une fois élu, le président créera comme il avait promis des emplois pour nous les jeunes. Mon amertume est grande puisqu’avec 100 jours déjà , des emplois ne sont pas encore crées pour les jeunes et J’ai l’impression qu’IBK a oublié les jeunes chômeurs».