Les négociations concernant Kidal continuent ce week-end

Le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, accompagné de diplomates qui l'assistent au nom de la communauté internationale, a…

Le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, accompagné de diplomates qui l’assistent au nom de la communauté internationale, a réuni à  deux reprises les représentants de Bamako, emmenés par l’ex-ministre Tiébilé Dramé, et la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), a constaté l’AFP. Les discussions butent depuis plusieurs jours sur les exigences de Bamako, obligeant à  renégocier le projet d’accord qui avait été accepté par les rebelles touareg. M. Bassolé a toutefois affirmé que les discussions avançaient en vue du cantonnement et du désarmement des combattants touareg, l’une des pommes de discorde. «Ce qui est important, C’’est qu’immédiatement après la signature de l’accord le processus de cantonnement, qui est préalable au désarmement, puisse commencer», a-t-il souligné, sans toutefois donner le calendrier précis du désarmement qui doit suivre. Les officiers maliens présents dans la délégation de Bamako planchent actuellement sur les modalités de ces processus avec des responsables de l’opération française Serval, de la force africaine déployée au Mali (Misma) et de la mission onusienne (Minusma) qui doit absorber cette dernière à  partir de juillet, a-t-il détaillé. «Les choses se déroulent plutôt bien», a assuré le ministre burkinabè. Selon lui, «il ne sert à  rien de se précipiter pour signer un accord qui sera violé le lendemain ou qui ne sera pas convenablement appliqué». Il a cependant reconnu que les poursuites judiciaires engagées contre des chefs rebelles par la justice malienne restaient l’autre point le plus litigieux. Bamako refuse de les lever, comme cela était proposé. «Le gouvernement est réticent à  s’immiscer dans les affaires de la justice» mais les protagonistes doivent prendre toutes les mesures «nécessaires à  la décrispation de l’atmosphère», a insisté M. Bassolé. «Je suis optimiste sur la suite, il y aura un accord», a déclaré vendredi 14 juin, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Présents à  Ouagadougou depuis le début des négociations, le Mouvement arabe de l’Azawad et la Coordination des forces patriotiques de résistance seront reçus une deuxième fois par le médiateur de la Cédéao. Officiellement, les deux groupes ne participent pas aux négociations, mais de l’avis du chef de la diplomatie burkinabè, ces deux mouvements intégreront le processus à  l’heure du désarmement des groupes armés du nord du Mali, une fois l’accord conclu.