Les réseaux sociaux, un train que l’Afrique doit prendre en marche

Les pays Africains ont commencé à  utiliser Internet pour la première fois dans les années 90. Depuis ils l'ont vite…

Les pays Africains ont commencé à  utiliser Internet pour la première fois dans les années 90. Depuis ils l’ont vite adapté à  leurs besoins. Il suffit de voir comment le Mali s’en est servi dans les domaines scolaires et universitaires, afin de rendre le savoir accessible aux élèves et étudiants o๠qu’ils soient. Mais depuis Internet a évolué, a fait sa révolution pour passer à  sa version dite « 2.0 », caractérisée par la possibilité d’échanger du contenu. Chaque internaute, sans nécessairement avoir de grandes connaissances en informatique, peut s’exprimer et échanger des informations avec ses amis ou des inconnus. Le « web social » et les réseaux sociaux étaient nés, emmenés par Facebook ou Twitter. Les réseaux sociaux moteurs de l’économie ? En Afrique, de plus en plus de jeunes s’y mettent. Les uns pour des raisons professionnels, les autres – les plus nombreux – simplement pour se faire des amis. La conférence internationale de Marrakech sur l’impact des médias sociaux sur les entreprises et les organisations s’est penchée sur les réalités virtuelles des réseaux sociaux. Les experts et participants ont souligné que même si les humains ont de plus en plus tendance à  se consacrer aux réseaux virtuels, le « face à  face », la chaleur humaine, demeurent irremplaçables. Y compris dans le monde de l’économie et des affaires. « Il faut humaniser absolument les relations qui peuvent lier les entreprises et leurs clients. Cela passe par des échanges sincères, francs et humbles », a expliqué un participant. « Je t’aime moi non plus » «Â Les médias sociaux occupent une place importante dans notre quotidien. C’’est pour cela qu’ils doivent pouvoir être utilisés pour apporter de la valeur ajoutée dans ce que nous faisons », a estimé un autre conférencier. Internet attire autant les réactions négatives que positives. D’un côté, les arnaqueurs du monde virtuel exige de faire preuve de prudence. De l’autre, les exigences de rendement et de résultats dans le monde professionnel nous condamane à  aller vers ce outil et à  le maà®triser. Dans les pays développés, l’utilisation des réseaux sociaux est concentrée sur la communication sociale, pour soutenir ou dénoncer des actions sociales, politiques ou commerciales. Son succès est porté par le haut taux d’alphabétisation dans ces pays. Un outil formidable…si l’on sait le manier Chez nous en Afrique subsaharienne, le constat est amer. Le manque d’infrastructures et d’alphabétisation est à  l’origine de la fracture numérique. Une importante campagne de sensibilisation serait nécessaire pour changer les comportements des utilisateurs que nous sommes. Afin que les réseaux sociaux puissent servir de vecteur pour indexer objectivement les maux qui minent nos sociétés et aller à  l’établissement d’une société respectueuse de ses valeurs démocratiques. Accéder aux réseaux sociaux ne veut pas forcément dire s’ouvrir sur le monde. Au Sénégal, certains n’ont que les langues vernaculaires pour s’exprimer, et sont donc limités dans leur accès aux richess qu’offrent des réseaux. L’actualité peut-être une occasion de comprendre tout l’intérêt des réseaux sociaux. Au Mali, la crise pousse à  s’informer, à  échanger, à  expliquer. Les réseaux sociaux constituent une formidable plate-forme d’échanges pour comprendre et avancer. Il est donc temps pour chacun d’aller vers un usage rationnel des réseaux sociaux afin que la promotion des valeurs africaines puisse être enfin une réalité.