Si le putsch du 22 mars a réglé le problème que les hommes du rang avaient avec le chef suprême de l’armée qu’était Amadou Toumani Touré (Att), il n’a pas du tout arrangé les choses au niveau de l’Office du Niger (ON). Moussa Traoré, ingénieur de génie civil : «Â la situation fut plus qu’alarmante. Ingénieurs, architectes, ouvriers, nous sommes tous sur les genoux ». Par ailleurs, la crise a tué le petit commerce des villageois à  l’Office du Niger. Nombreux sont ces ménages qui gagnaient leurs pains sur les chantiers de l’ON. «Â La crise que le Mali traverse touche en premier les pauvres. Dieu seul sait comment nous souffrons par l’arrêt de nos petites activités économiques », se lamente Assitan Coulibaly, vendeuse de nourriture sur les chantiers d’aménagement de Bewani, à  l’ON. Détaillants, marchands à  la sauvette et autres revendeurs ne savent pas, eux non plus, à  quel saint se vouer, à  l’image de Ibrahim, dynamique commerçant qui a vidé les lieux pour se retrouver à  Bamako. Il nous confié que son retour à  Niono C’’est pour bientôt. En dépit de la grande timidité qui les caractérise, les travaux ont redémarré sur tous les chantiers d’aménagement de la zone Office du Niger. Ayant compris que la productivité agricole pour garantir la souveraineté alimentaire suppose un aménagement hydro-agricole de qualité, les autorités en charge de l’Agriculture multiplie les canaux pour permettre la reprise effective des travaux d’aménagement à  l’ON. Touraba reprend du service Après avoir connu un coup d’arrêt dans la foulée de l’avancée des groupes rebelles dans le nord, les travaux d’aménagement de Touraba reprennent de plus belles avec à  la manœuvre la SESG (Société de sable et de gravier). Financé pour un coût de 11,1 milliards de F CFA par l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa), le projet de Touraba prévoit l’aménagement de 2 174 ha et le revêtement de 14 km de route. Ici le taux de réalisation a atteint 32% et affiche un grand retard dû principalement aux troubles qui secouent le Mali. Un des employés de cette boite explique que les travaux sont aux arrêts depuis maintenant 3 mois. «Â Dans la foulée du coup d’Etat et avec l’avancée des rebelles nous avons été forcé d’arrêter. Cependant un matériel logistique consistant (Véhicules, machines…) a été déployé sur le terrain. Nous avons songé à  rapatrier d’abord ce capital ». Et l’ouvrier d’ajouter que la situation est entrain de ce calmer et que les travaux ont même repris mais avancent lentement. En tout cas, il urge que la zone office du Niger redonne vie à  travers la reprise effective des travaux d’aménagement. Pour l’heure, il n’y a que le Millénium Challenge Account, un projet américain, qui traine les pieds quant à  la reprise de ses activités.