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Lettre ouverte à l’AEEM : Laissez nos enfants étudier !

A quelques jours de la fête de Tabaski, l'école de mes enfants a reçu hier la visite de jeunes se…

A quelques jours de la fête de Tabaski, l’école de mes enfants a reçu hier la visite de jeunes se réclamant de l’AEEM et venus exiger que les élèves soient renvoyés chez eux. Motif : la fête de Tabaski. Evidemment comme tout parent, je me suis posé la question de savoir ce que les élèves avaient à  voir avec la fête, puisque C’’est nous les parents qui trimons pour leur assurer le nécessaire. Mon ras-le-bol vient du fait que ce n’est pas la première fois que cette situation se produit. Se rendre dans une école ou un établissement supérieur pour faire sortir de force les enfants est pour moi un acte d’inconscience caractérisée. Ces enfants n’ont pas l’air de comprendre leur propre situation et les défis auxquels ils doivent faire face. On n’a même pas encore fini de parler des résultats catastrophiques aux examens de fin d’année. Les taux historiquement bas de réussite qui ont jeté les parents dans le désespoir semblent ne leur avoir fait ni chaud ni froid ! Au lieu de se consacrer à  leurs études avec plus de sérieux, rien n’y fait. C’’est la course à  la facilité. Il est vrai que nous les parents nous les encourageons un peu. Voire beaucoup. Les enseignants négociés ou pire pour accorder des notes de passage, le laxisme généralisé à  la maison et dans le suivi de leur scolarité…autant de comportements devenus la norme et qui n’ont qu’un seul résultat, saper nos propres efforts. En effet, à  quoi cela rime de payer de plus en plus cher dans des établissements privés pour qu’au finish, les enfants n’aient pas le minimum d’instruction, ne puisent même pas faire une simple phrase « sujet-verbe-complément » sans une dizaine de fautes ? C’’est ce qu’on appelle scier la branche sur laquelle on est assis ! Car, oui, nos enfants sont ces branches sur lesquelles repose notre avenir propre à  nous mais aussi l‘avenir de notre communauté, de notre pays. Il est vrai que la médiocrité ambiante ne pousse pas à  faire beaucoup d’efforts. Mais n’arrivent pas au sommet ceux qui ne savent pas se battre et n’en n’ont pas les ressources. Donnons à  nos enfants le gout de l’effort, la satisfaction de réussir après avoir tout donné et la capacité de se relever dignement de ses échecs en en tirant des leçons pour avancer dans la vie. C’’est ainsi que nos parents nous ont éduqués et C’’est notre devoir de transmettre ces valeurs. Quand à  vous, chers enfants, sachez que dans le monde de compétition o๠nous vivons, seuls les meilleurs sortent leur épingle du jeu. Ressaisissez-vous, pour l’amour de Dieu et concentrez-vous sur la seule chose qui doit vous préoccuper, vos études. Brillez, rendez-nous fiers de vous et laissez le terrain de la contestation aux syndicalistes. Aux leaders de l’AEEM, restez chez vous pour boire le thé si vous le voulez mais laissez, de grâce nos enfants dans leurs salles de classes. C’’est là  que nous voulons qu’ils soient et C’’est ce pour quoi nous nous saignons tous les jours. Bonne fête de Tabaski. Allah ka hakili nyuman di an bèè ma !