Liberté de la presse au Mali : Les débats autour de la question

Le Mali, à  l'instar des autres pays a célébré hier 3 mai, la journée internationale de la liberté de la…

Le Mali, à  l’instar des autres pays a célébré hier 3 mai, la journée internationale de la liberté de la presse. Cette célébration a été marquée par une conférence débat sur la presse malienne, sur l’historique et l’évolution de l’indépendance à  nos jours. La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de la maison de la presse du Mali, Makan Koné, en présence de la représentante de directrice générale de l’UNESCO et du représentant du projet de renforcement de capacité des journalistes de l’Afrique de l’ouest (PRC-UJAO) et la de représentante de Malamine Koné, Nadia Dussol. C’’était à  la maison de la presse Aujourd’hui aucun journaliste Malien n’est emprisonné La célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse est une occasion pour les acteurs de la presse de jeter un regard rétrospectif sur leur activité professionnelle, son devenir et son avenir. C’’est aussi une occasion d’avoir une pensée émue et toute affective à  l’endroit de nos confrères qui seraient morts en fonction ou en activité parce que victimes d’injustice, de violences de droits, d’oppressions et de brimades. C’’est en terme que le président de la maison de la presse, Makan Koné s’est exprimé dans son discours d’ouverture. Selon lui, nombre de nos confères, bien qu’en vie, sont menacés, arrêtés, ou poursuivis dans des pays et des autorités qui n’ont de cesser de s’en prendre à  cette presse qui les empêche de mettre en œuvre leurs systèmes de pouvoir absolu et de dictature. Le président de la maison de la presse s’est réjoui de l’amélioration de la situation des journalistes au Mali, notamment en ce qui concerne leur rapport avec l’Etat et les pouvoirs publics. A lui, en croire, aujourd’hui, aucun journaliste ne se trouve emprisonné, arrêté, voire poursuivi. Makan Koné n’a pas passé sous silence la situation de nos confères Sambi Touré, Alexis Kalambry , Birama Fall et Hameye Cissé dont les sorts restent toujours suspendus devant la cour d’appel à  la suite du jugement de condamnation intervenus en instance. Il en a appelé aux plus autorités afin que leur sort soient dénoués dans le sens de leur faire jouir pleinement et entièrement de leurs droits professionnels et de citoyens. Encore que selon le président de la Maison de la presse, la liberté de la presse, la liberté d’expression constitue des évidences dans notre pays. Cette situation fait sans doute parties des avantages démocratiques définitivement acquis pour les journalistes et pour le bien des populations maliennes. Pour autant dit-il, ces libertés, si chèrement conquises ne sont pas à  l’abri des velléités, des gens de pouvoirs politiques, économiques et de la rue. C’’est contre toutes ces menaces que les gens et acteurs de la presse que nous sommes, devons plus que jamais nous interroger sur ce que nous sommes aujourd’hui, sur ce que nous devons être, sur le rôle et la mission qui doivent être les nôtres dans des Etats de droit en construction a déclaré Makan Koné. Droit des journalistes violés dans certain pays africains Le représentant du projet de renforcement de capacité (PRC-UJAO) a fait un état de lieux succinct de la liberté de la presse dans la sous -région ouest africaine. Selon lui, en dépit d’une relative éclaircie au cours du dernier trimestre 2009, des cas flagrants de graves violations de droit de journalistes ont été constatés ça et la. A commencer par le Nigeria, le Niger, la Guinée et la Gambie. Le représentant du PRC/UJAO a lancé un appel aux gouvernements ouest africains et à  la commission de la CEDEAO pour créer un cadre idoine et des instruments légaux appropriés en faveur du libre accès à  l’information. Quant à  la représentante de la directrice générale, Irina Bokova, de l’UNESCO, a appelé les gouvernements, la société civile, les médias et chacun à  se mobiliser aux cotés de l’UNESCO pour promouvoir la liberté d’information dans le monde entier. La Fondation Malamine Kone a saisi cette occasion pour faire un don de matériel informatique à  la maison de la presse afin qu’elle joue pleinement son rôle d’information et de sensibilisation. Débats des confrères Après la cérémonie d’ouverture, deux conférenciers à  savoir le doyen Madou Diarra de l’Essor et Daniel Téssogué ont fait leur communication. Madou Diarra a fait l’historique de la presse malienne et son évolution de l’indépendance à  nos jours. Quant à  Daniel Téssogué, il a fait sa communication sur la corruption. Auparavant un débat télévisé sur la situation presse de la malienne a été diffusé par l’ORTM. Il s’agit de débattre sur le thème « liberté d’information : le droit de savoir, toutes les vérités sont elles bonnes à  dire ». pendant 1 h 30 minutes un débat houleux entre les acteurs de la presse représentés par Ramata Dia, promotrice de la radio Guitan «la voix des femmes », Mamadou kaba, ancien président du conseil supérieur de la communication, Maà®tre Konaté avocat célèbre, et l’ancien ministre de l’éducation Adama Samassekou. Nous avons retenu la précarité de la presse malienne comme l’un des dysfonctionnements pour faire jaillir la vérité. C’’est ainsi que maà®tre Konaté propose que l’Etat accompagne la presse pour renforcer notre démocratie au même titre que les partis politiques. Autre point évoqué par le ministre Adama Samassekou : la presse ne doit pas dire des vérité qui peuvent nuire à  la cohésion sociale. Toutes chose que les acteurs politiques notamment Ramata Dia et maà®tre Konaté ont rejeté en bloc. Selon eux, une fois que les informations sont recoupées, le journaliste est dans son droit de dire la vérité. Point final !