Liberté de la presse : Boucary Daou devant le Procureur général

l'information a été donnée ce vendredi 15 mars lors d'une Assemblée générale du comité de crise qui regroupe les patrons…

l’information a été donnée ce vendredi 15 mars lors d’une Assemblée générale du comité de crise qui regroupe les patrons et éditeurs de la presse. l’objet de cette AG était d’informer les journalistes sur la suspension du mot d’ordre de grève suite à  la détention arbitraire de Boucary Daou par la sécurité d’Etat depuis le mercredi 6 mars. Pour Sambi Touré, président de la Commission judicaire de ce comité de crise, la presse doit donner des explications relatives à  la suspension de cette grève. Selon lui, un groupe des avocats a été constitué pour la défense du Directeur de publication. Premier objectif pour ces avocats, extraire Boucary Daou de sa cellule de la sécurité d’Etat pour le transférer à  la Brigade d’investigation judicaire. C’’est chose faite. Puis l’introduction d’une plainte contre l’Etat pour arrestation arbitraire. Le combat continue Toujours selon Sambi Touré par ailleurs, Directeur de publication du journal Info Matin, le transfert de Daou à  la BIJ est le début de la normalisation judiciaire : «Nous avons souhaité que Boucary Daou quitte la (sécurité d’Etat) pour être mis à  la disposition de la justice ». Des avocats se sont portés volontaires pour plaider sa cause gratuitement. Selon Hamèye Cissé, Président du comité de crise, le journaliste sera entendu par le procureur général. «Â Détenu une semaine à  la SE, Boukary Daou se porte bien. Nous l’avons rencontré, il a droit à  de la visite et peut rencontrer ses avocats », témoigne Sambi Touré. Le journaliste attend désormais de savoir si la justice malienne va entamer des poursuites contre lui : « On sera fixé sur le sort de mon client », a expliqué l’un de ses avocats, Me Cheick Oumar Konaré. « Mon client m’a dit qu’à  la Sécurité d’à‰tat il a été mis dans une cellule, déshabillé et enchaà®né », a-t-il précisé. En parallèle, une déclaration sera publiée dans tous les organes de presses écrite et radios pour expliquer la raison de suspension de l’opération «Â Presse morte »Â et l’arrestation de Boucary Daou : «Nous resterons mobilisés jusqu’à  l’obtention de la liberté du journaliste » lance Hamèye cissé.