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Liberté de la presse : RSF au secours de trois journalistes camerounais

Au Cameroun, RSF a du pain sur la planche quant à  la violation des droits des journalistes au Cameroun. l'organisation…

Au Cameroun, RSF a du pain sur la planche quant à  la violation des droits des journalistes au Cameroun. l’organisation de défense des journalistes, revient à  charge sur la libération des journalistes inculpés par les juridictions camerounaises dans la réalisation de leur mission d’information. En effet, depuis fin octobre, ils sont inculpés par un tribunal militaire pour ne pas avoir révélé leurs sources, après avoir enquêté sur le groupe Boko Haram. RSF a donc renouvelé son appel au gouvernement à  cesser contre eux toutes poursuites. Il s’agit de Felix Ebole Bola du journal Mutations, de Rodrigue Tongué, secrétaire général de la presse camerounaise, et d’un ancien journaliste, actuellement professeur à  l’ESSTIC, l’école des sciences de l’information : «C’’est un exemple vraiment criant de l’abus des autorités camerounaises envers les journalistes. Le fait que les journalistes soient convoqués devant un tribunal militaire non seulement pour révéler leurs sources mais pour avoir en fin de compte été professionnels et appelé les autorités pour vérifier une information. Et là , elle se retourne contre eux puisqu’ils se retrouvent inculpés pour avoir des informations, qu’ils n’ont par la suite pas publiées, puisqu’ils manquaient de confirmations», a confié Cléa Kahn-Sriber, responsable Afrique de RSF sur les antennes de RFI. Un tel acharnement contre les journalistes est monnaie courante dans ce pays. Des hommes et des femmes bravent le danger auquel est exposé la profession , et sont ensuite arrêtés et jetés en prison pour avoir faire leur travail. « (…) ce procès s’ajoute à  la détention depuis plusieurs mois maintenant, de deux journalistes qui sont incarcérés pour des faits liés à  des procès en diffamation, il y en a un qui est en prison depuis neuf mois. La semaine passée, quatre journalistes ont été suspendus par le Conseil national de la communication, ainsi qu’un journal interdit de publication, la situation ne semble pas du tout s’améliorer, le climat continue d’être très tendu pour la presse », a encore affirmé la responsable Afrique de RSF.