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Libye : Les rebelles passent à l’attaque

D'intenses échanges de tirs ont eu lieu tôt ce matin, alors que les avions de l'OTAN survolaient la zone, sans…

D’intenses échanges de tirs ont eu lieu tôt ce matin, alors que les avions de l’OTAN survolaient la zone, sans la bombarder. C’’est donc avec le «feu vert de l’OTAN» que la rébellion a lancé une offensive majeure pour reprendre des secteurs au sud de Tripoli perdus au profit des forces du régime. Les insurgés cherchent notamment à  reprendre Bir Al-Ghanam, un carrefour stratégique à  quelque 50 km au sud de Tripoli, afin d’être à  portée de canon de la capitale libyenne. Autre enjeu de cette offensive, la ville de Gharyane, o๠se trouvent les garnisons de l’armée loyaliste, considérée comme un verrou stratégique vers Tripoli par les rebelles. Samedi, l’Otan a annoncé avoir intensifié ses bombardements dans l’ouest de la Libye, détruisant une cinquantaine d’objectifs militaires durant la semaine. Les opérations ont visé des objectifs situés du Djebel Nefoussa, près de la frontière tunisienne, à  la ville de Misrata, à  plus de 200 km à  l’est de Tripoli, selon un communiqué de l’Otan. Après avoir été acculés à  se retirer de la région de Bir Al-Ghanam dans les montagnes de Nefoussa (ouest), les rebelles veulent de nouveau s’emparer de ce carrefour stratégique qui a été visé vendredi par l’aviation de l’Otan. Dimanche dernier, la rébellion avait annoncé son intention de lancer une grande offensive sur le front ouest pour récupérer les territoires situés au Sud de Tripoli. « Nous attendions avant de lancer cette attaque, nous avons finalement eu le feu vert de l’Otan ce matin [mercredi] et l’offensive a commencé », a déclaré un membre du comité révolutionnaire de Zenten, au sud de Tripoli. La France avait procéder la semaine dernière a des largages de d’armes et de munitions pour soutenir les rebelles dans la préparation de cette attaque. Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, s’était pourtant dit défavorable à  une telle offensive mardi lors d’une conférence de presse à  Paris, doutant des capacités militaires des rebelles. « Nous ne sommes pas aujourd’hui dans un système stabilisé, centralisé, obéissant dans toutes ses implications sur le terrain à  une autorité unique ». La Libye est en proie depuis la mi-février à  un soulèvement contre le régime autoritaire du colonel Mouammar Kadhafi qui a été réprimé dans le sang. Une coalition internationale est intervenue le 19 mars, sur mandat de l’Onu, pour venir en aide à  la population et l’Otan en a pris le commandement le 31 mars. La rébellion s’est elle installée dans l’est de la Libye et a établi sa « capitale » à  Benghazi tandis que la majeure partie de l’ouest du pays reste aux mains du régime hormis quelques zones -essentiellement Misrata et les montagnes berbères- o๠se déroulent des combats entre rebelles et pro-Kadhafi.