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Ligue des champions CAF : le plafond de verre

Pour la énième fois, une équipe malienne s’arrête aux portes de la Ligue africaine des champions, après l’élimination du Stade…

Pour la énième fois, une équipe malienne s’arrête aux portes de la Ligue africaine des champions, après l’élimination du Stade malien le 6 janvier 2021. Un mur qu’aucun club malien n’a encore escaladé.

L’espoir n’aura duré que 46 minutes, le temps pour le Stade malien de Bamako d’encaisser deux buts contre le Wydad de Casablanca. Un troisième viendra sceller la rencontre et le sort des Blancs, une nouvelle fois éliminés de la Ligue des champions de la CAF. Le Stade, victorieux à l’aller, nourrissait de grandes ambitions, joueurs et staff promettant une qualification historique. Mais ce fut la désillusion. Une nouvelle fois, les clubs maliens n’arriveront pas à briser le signe indien. Depuis l’avènement de la Ligue des champions CAF, en 1997, succédant à la Coupe des clubs champions, aucune équipe malienne n’a réussi à atteindre la phase de groupes. C’est déjà la 16ème élimination du Stade, contre 10 pour son rival du Djoliba AC. Rien d’étonnant pour le consultant sportif Mohamed Soumare. « Nos clubs tombent souvent contre des équipes historiques, ou qui ont beaucoup plus de moyens et ils se font éliminer. Cela est normal ». Les équipes du Maghreb notamment, mieux structurées et disposant d’installations de qualité. Mais pas que. Pour les 16 éliminations des Blancs, seules 5 l’ont été contre des formations d’Afrique du nord. Soumare regrette qu’à chaque élimination les clubs fassent porter la couronne d’épines à un bouc émissaire, sans s’attaquer à la racine du problème. « Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Nous avons en face de nous des clubs qui ont des stratégies à long terme, alors que nos équipes se préoccupent juste du lendemain. Il n’est pas possible des sauter les étapes et d’espérer le Graal ».

Lancinante crise

Pour ne rien arranger, le football malien est depuis cinq ans embourbé dans une crise dont les maux sont toujours visibles. Les meilleurs joueurs s’expatrient pour la suite de leur carrière, affaiblissant leurs équipes. Ceux qui sont restés ont longtemps manqué de compétition et le niveau de jeu a décliné. Un paradoxe révélateur pour le football malien, dont deux clubs ont disputé les deux premières finales de la Coupe des clubs champions africains. Le Stade malien en 1965 et l’AS Réal un an plus tard.