L’impossible concertation nationale…

Les dernières dates annoncées pour la tenue de cette concertation nationale étaient les 29 et 30 septembre. La rencontre devait…

Les dernières dates annoncées pour la tenue de cette concertation nationale étaient les 29 et 30 septembre. La rencontre devait réunir toutes les forces vives de la nation pour tracer les grandes lignes de la transition. Mais quatre jours avant la date prévue, le président de la République, en accord avec le président de la commission d’organisation, Oumar Kanouté, a décidé de la renvoyer aux calendes grecques. Les pro-putch pas satisfaits de la préparation de l’événement… Une décision prévisible, selon la COPAM tendance Younouss Hamèye Dicko, écartée au profit de la COPAM dite originale, dirigée par Amadou Amion Guido, au sein de la dit commission. Younouss Hameye Dicko a qualifié la concertation de mascarade tandis que Rokia Sanogo, présidente du Mouvement populaire du 22 mars (MP22) a déclaré dans une lettre ouverte que « dans ces conditions il ne sert à  rien de participer à  une parodie de convention dont les résultats sont connus à  l’avance. Le MP22 préfère rester en dehors des combines politiciennes qui violent une fois de plus la souveraineté populaire et fait la part belle à  des femmes et des hommes peu soucieux du devenir des populations et surtout à  la solde de l’Etranger », estime t- elle. ..et les anti-putsch non plus Signe de l’unanimité actuelle contre la concertation nationale telle que proposée, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie (F pose de son côté des conditions pour y participer. Le front anti-putsch a demandé au Premier ministre que la commission d’organisation soit composée de façon équitable. Il demande également au Premier ministre de revoir sa lettre relative aux termes de référence. Toutes tendances confondues, les regroupements politiques sont donc unanimes pour dire que la préparation de la concertation nationale manque d’inspiration. « Nous allons faire le point sur l’évolution des travaux tout en insistant sur les difficultés rencontrées. Puisque nous n’avons pas le droit à  l’erreur, il est important que les concertations n’élargissent pas le fossé entre les différentes tendances », a dû justifier Oumar Kanouté, qui a promis de prendre toutes les dispositions utiles pour réussir l’organisation des concertations nationales.