Livraison d’eau par charrette : conditionnement à revoir…

Au Mali comme partout dans les pays en voies de développement, l'accès à  l'eau potable demeure une préoccupation majeure pour…

Au Mali comme partout dans les pays en voies de développement, l’accès à  l’eau potable demeure une préoccupation majeure pour les populations des villes et des campagnes. Une préoccupation d’autant plus vive que la journée mondiale de l’eau célébrée ce 22 Mars, appelle à  une coopération internationale en la matière. Au Mali, les ménages qui ne sont pas raccordés au réseau de la Société malienne de gestion d’eau potable (SOMAGEP) font leur ravitaillement à  la pompe pour leur besoin quotidien en eau. Ils sont nombreux à  attendre leur tour à  la fontaine pour remplir les bidons et les bassines, ce qui n’est pas sans heurts desfois. Il arrive que des disputes s’en suivent quand certains sont pressés. Pour éviter ces désagréments et ces longues attentes, les ménages font recours au service de certains jeunes pour la livraison d’eau à  domicile. Ousmane est l’un de ces jeunes qui exerce cette activité à  Kalaban Coura, commune V du district de Bamako. Le matin de bonne heure, Ousmane est déjà  à  la fontaine en train de remplir les bidons de 20 et de 25 litres pour les livrer à  ses clients. Accueillant et souriant, ce jeune de 23 ans est dans la livraison d’eau depuis avril 2012. Pour Ousmane, le choix de cette activité ne date pas vraiment de l’année passée : «Â depuis que J’étais élève, je faisais cette activité en parallèle pour joindre les deux bouts, mais après des échecs à  l’examen, J’ai arrêté les études pour le transport et la livraison d’eau ». Activité de survie Le transport d’eau par charrette est donc devenu une activité de survie pour ce jeune déscolarisé qui est loin d’être le seul dans le cas. Un bidon d’eau à  la pompe coûte 10 frs à  Ousmane qu’il revend entre 35 et 50 frs selon les endroits. Il affirme qu’il gagne en moyenne 2000 frs CFA par jour. Pour Ousmane, sa chance C’’est de travailler avec sa propre charrette mais le problème avec les clients C’’est «Â quand il y a les coupures d’eau et qu’ils te mettent la pression pour que tu leur ramènes de l’eau. A part cela, moi je travaille tous les jours tant qu’il n’y a pas coupure, mais je ne compte pas rester éternellement dans cette activité. » A la question de savoir comment entretient-il les bidons, après un sourire, Ousmane affirme qu’il les nettoie souvent mais pas tous les jours, peut être deux ou trois fois par semaine. Une réponse qui doit faire réfléchir quand on sait que des maladies proviennent de l’eau impure. Quid de l’origine des bidons ? Quel était leur contenu avant d’être utilisé pour stocker l’eau ? Sont-ils bien rincés avec des produits appropriés et avant utilisation ? Les autorités communales ont un rôle important à  jouer à  travers les services de santé par des actions de sensibilisation sur la gestion de l’eau et le stockage d’eau à  domicile.