Loi de programmation militaire : Comme une lettre à la poste !

Le vote de cette loi est intervenu après un débat houleux entre les élus de la nation en présence du…

Le vote de cette loi est intervenu après un débat houleux entre les élus de la nation en présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, accompagné d’officiers supérieurs de l’armée malienne. La Commission Défense Nationale, Sécurité et Protection Civile présidée par Karim Keita avait été saisie pour l’étude du dépôt N° 15-01/5L relatif au projet de loi d’orientation et de programmation militaire pour la période 2015-2019. Réformes en profondeur La loi d’orientation et de programmation militaire, qui est quinquennale, consacre la volonté des hautes autorités politiques et militaires maliennes de doter le pays d’un outil de défense capable de préserver ses intérêts fondamentaux. D’après la loi, elle vise à  amorcer une réforme profonde des armées cohérente avec l’évolution de l’environnement aussi bien national qu’international, et qui se traduit en particulier par des contrats opérationnels ; doter les forces armées et de sécurité en ressources humaines en nombre et en qualité ; accorder une attention particulière à  l’accompagnement des restructurations qui seront mises en œuvre. Cette programmation militaire permettra de résoudre certains problèmes auxquelles l’armée malienne est confrontée. Il s’agit, entre autres : de la faible présence de l’Etat dans les trois régions du nord et des expériences des différentes opérations qui ont révélé des dysfonctionnements de l’outil de défense. « De plus, l’effectif de nos Forces Armées est insuffisant pour couvrir les besoins du pays et assurer toutes les missions, notamment celles relatives à  la Défense Nationale. Notre armée est dans un état de sous- équipement aigu. Le pays consacre actuellement 12% de son budget à  la défense nationale. Pour parer aux menaces susceptibles de porter atteinte à  la vie de la Nation, tout Etat se doit de disposer d’une force capable de défendre sa population et son territoire avec une stratégie de sécurité nationale définissant la doctrine d’emploi des forces et prenant en compte les impératifs de défense, de sécurité intérieure et extérieure mais aussi de politique étrangère », a déclaré le rapporteur de la commission de défense, Yaya Sankaré. Cependant, ce projet de loi d’orientation et de programmation militaire pour les années 2015-2019 comprend quatre (04) articles relatifs à  l’approbation des orientations, aux crédits budgétaires à  programmer et au champ d’application de la loi ainsi qu’à  la présentation annuelle du bilan d’exécution de la loi. Et l’article 3 de préciser que le montant des crédits concerne les préparations opérationnelles, le soutien aux opérations, les rémunérations, équipements, infrastructures, études et recherches, fonctionnement. Quant à  l’Article 4, il indique que chaque année, le ministre chargé de la défense présente au Conseil Supérieur de Défense nationale et à  la Commission Défense de l’Assemblée nationale, le bilan détaillé de l’exécution de la présente loi. Ainsi, nos Forces Armées et de Sécurité vont acquérir de nouvelles capacités indispensables à  l’exécution des missions assignées dans le cadre des fonctions stratégiques… Signalons à  cet effet que le vote de cette loi a été précédé d’un véritable procès de l’armée. En réponse le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a indiqué que cette loi remettra l’armée sur pied afin de relever les grands défis au Nord. Il a rassuré qu’un suivi rigoureux est prévu pour la mise en application de cette loi. Son Incidence financière s’élève à  1. 230. 563 972 347 sur cinq ans (2015-2019)