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L’ONU alerte sur la situation au Nord et au Centre du Mali

Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, daté de décembre 2017, le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres se dit « préoccupé »…

Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, daté de décembre 2017, le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres se dit « préoccupé » par l’évolution et les « tendances négatives » de la situation. S’il félicite les parties signataires pour leur engagement pour le dialogue, il reste inquiet de la faible présence de l’Etat au centre et au Nord du Mali.

Le Secrétaire général des Nation Unies salue l’engagement des parties à cesser les hostilités afin de permettre une accélération du processus de mise en œuvre de l’Accord de paix, qui, deux ans et demi après sa signature, n’a enregistré de « résultats tangibles », gage d’une paix durable au Mali et dans la région, selon le responsable onusien. Il se réjouit en outre de la nomination par le comité de suivi de l’Accord d’un observateur indépendant, en l’occurrence la fondation Carter, pour surveiller la mise en œuvre de l’Accord. Espérant que cette décision combinée à la mise en œuvre d’un régime de sanctions instauré par la résolution 2374 des Nation Unies, permettra d’identifier ceux qui entravent le processus, y compris parmi les signataires de l’Accord.

Des efforts à faire

Parmi les facteurs pouvant contribuer positivement à ce processus, le rapport note la tenue d’élection justestransparentes et pacifiques. Ce qui permettra d’asseoir l’autorité de l’Etat et le parachèvement du processus de décentralisation. Le report de la date des élections locales à avril 2018 est une opportunité à saisir par les différentes parties afin d’aplanir leurs divergences et permettre la tenue d’élections inclusives. Le rapport regrette le blocage du processus de désarmement, démobilisation et réintégration à cause d’une absence de consensus autour des critères d’intégration et de quota, même s’il juge « encourageante », la réforme entreprise du secteur de la sécurité.
Mais le Secrétaire général, s’alarme de la faible présence ou de l’absence de l’Etat dans le Nord et au centre du Mali. « L’augmentation du nombre d’attaques contre des représentants du gouvernement, a également contribué à l’instabilité et créé un terreau fertile à l’extrémisme violent », relève le rapport. Le rapport souligne également le lourd tribut payé par les forces de défense qui ont subi ces attaques. Les forces armées maliennes ont « davantage » été touchées par ces attaques qui se sont élevées à 71 pour le trimestre écoulé, dont 37 contre les forces de défense maliennes.