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L’or blanc brille de nouveau

Le coton malien contribue à  près de 15% au Produit intérieur brut (PIB). C'’est dire son importance dans l'économie du…

Le coton malien contribue à  près de 15% au Produit intérieur brut (PIB). C’’est dire son importance dans l’économie du pays et les quelques 200 000 exploitations agricoles familiales qui font vivre plus de 3 millions de personnes dans les régions de Ségou et Sikasso. Ce secteur, qui a connu des moments difficiles pendant les années 2000, est en plein redressement. Les cotonculteurs maliens se sont lancés le défi de produire 800 000 tonnes pour la prochaine campagne, soit une hausse de 45 ! Un chiffre réalisable, si l’on en croit Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali et lui-même producteur -. Il existe en effet des raisons d’être optimiste. Après une mauvaise pluviométrie qui a sapé les efforts des producteurs, l’hivernage 2016 s’annonce bon. Au sein de l’interprofession du coton, la mieux organisée du monde rural, les différents acteurs, encadreurs de la CMDT comme producteurs ainsi que les partenaires de la filière, multiplient les rencontres. La baisse du cours de la fibre de coton ne favorise pas les producteurs maliens, obligés de produire encore plus pour rentabiliser leurs exploitations. « Nous ne pouvons rien faire contre le prix fixé à  partir de l’extérieur. Mais, les cotonculteurs restent motivés pour que le Mali reprenne la place de premier producteur d’Afrique » ajoute le paysan Togola. De son côté, la CMDT qui achète la quasi-totalité du coton maliens, se veut rassurante. Son PDG, Modibo Koné annonce la poursuite du programme de subvention des intrants mais aussi la réhabilitation et la construction d’usines d’égrenage. La mise en place de la technique de « chaulage » (utilisation de la chaux pour diminuer l’acidité du sol), permettra de récupérer des terres abandonnées, avec comme objectif un accroissement de leurs rendements de 50%. Quid des OGM ? « Nous avons vite abandonné cette piste et heureusement d’ailleurs, car nos voisins qui se sont embarqués dedans (Le Burkina Faso ndlr.), connaissent des difficultés. Nous n’avons rien contre cette technologie mais nous pensons que nous n’en avons pas besoin aujourd’hui », explique le PDG de la CMDT. Il est vrai que le coton malien produit déjà  normalement « 3 tonnes à  l’hectare et nous avons la meilleure fibre au monde »Â