InternationalInternational, Monde




Louise Harbour :  » La Côte d’Ivoire n’est plus au bord de la guerre civile, cette dernière a déjà commencé ».

La réunion qui doit ce tenir mardi à  Abuja (siège de la CEDEAO), au Nigéria, va réunir les chefs d'états…

La réunion qui doit ce tenir mardi à  Abuja (siège de la CEDEAO), au Nigéria, va réunir les chefs d’états de la CEDEAO, afin de décider d’une intervention militaire en Côte d’Ivoire. Face à  l’échec des différentes négotiations menées par le panel de l’Union Africaine, en Côte d’Ivoire, l’option militaire se profile désormais. Seule voie semble t-il pour mettre fin, aux exactions,entre forces Pro Gbagbo et forces Pro-Ouattara, qui font chaque jour davantage de victimes civiles en Côte d’Ivoire. Cette intervention doit être décidée!, a estimé, Louise Harbour, Présidente du Groupe d’Analyses et de réflexion international(International Crisis Group ICG), afin de protéger les populations civiles. « Les chefs d’Etats de la CEDEAO doivent décider de la création d’une mission militaire dont l’objectif serait de permettre à  la communauté régionale de protéger, aux côtés des forces de l’Onuci, toutes les populations résidant en Côte d’Ivoire dans le cas très probable d’une explosion de violences massives », a-t-elle indiqué dans un communiqué publié ce mardi 22 mars 2011. Surtout au moment,les Ivoiriens eux-mêmes se mettent à  fuir la Côte d’Ivoire. Mme Harbour soutient sa requête par l’existence d’« indicateurs préoccupants d’une crise qui s’aggrave, ainsi que d’un risque d’épuration ethnique et d’autres crimes de masse. » La communauté internationale impuissante face à  la Côte d’Ivoire Si l’ONU réaffirme ses préoccupations quant à  l’utilisation d’armes d’armes lourdes par le camp du président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, ses injonctions n’atténuent la violence dans laquelle, la Côte d’Ivoire est entrain de s’enfoncer chaque jour. Avec le spectre de la guerre civile qui plane depuis les années 2000. « Pourquoi Gbagbo ne quitte t-il pas son pays, pour l’intérêt de son peuple », s’interroge un Ivoirien au Mali. Et pour certains observateurs, il y a contradiction dans les intérêts nationaux et internationaux de la Communauté Internationale, qui s’empresse d’imposer une zone d’exclusion aérienne à  la Libye, mais laisse les Ivoiriens s’entretuer dans une guerre civile sans nom. La Cedeao, devra donc montrer toute sa légitimité, lors de ce sommet, à  gérer une crise, o๠l’Union Africaine, a véritablement échoué.