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L’Unicef condamne les perturbations scolaires dues aux mouvements populaires au Nord-Mali.

l'UNICEF a condamné, la réquisition de plusieurs enfants pour participer à  des rassemblements populaires, comme lors de la manifestation de…

l’UNICEF a condamné, la réquisition de plusieurs enfants pour participer à  des rassemblements populaires, comme lors de la manifestation de Kidal, le 18 avril dernier. Fran Equiza, représentant de l’UNICEF au Mali a déclaré, « Les efforts consentis pour ramener des milliers d’enfants à  l’école dans le nord du Mali risquent d’être réduits à  néant si les enfants dont le retour est encore fragile, sont retirés des salles de classe ». Dans le Nord, on n’est pas vraiment étonné, « à€ chaque fois qu’il y a une manifestation on part chercher les élèves et certains enseignants, pour gonfler la foule », témoigne cet habitant de Kidal. Depuis 2012, la situation de l’éducation dans ce bastion du Nord est catastrophique. Une centaine d’élèves contre des milliers avant 2012, sont scolarisés dans des classes de fortunes assurées par des enseignants qui ne sont pas professionnels. « Il n’y a pas d’école sérieuse à  Kidal. Certaines personnes qui enseignent n’ont qu’un niveau de cours préparatoire. Depuis que la CMA a refusé que l’école malienne revienne il n’y a pas vraiment d’école », explique ce père de famille. il y a 3 mois un compromis entre la CMA et l’à‰tat a autorisé certains des enseignants de l’école malienne à  tenir classe, mais cela concerne le premier cycle seulement et le programme n’est pas suivi… « La situation est meilleure à  Aguel’hoc ou Tessalit car ces villes ont le soutient d’ONG locale, ici il n’y a rien. », déplore un résident. La plus plupart des chefs des différents mouvements mettent leurs enfants dans des écoles privées à  Gao, Ségou ou Bamako, ou dans des pays voisins comme l’Algérie ou le Burkina. Il n’y aurait à  Kidal que 6 classes informelles au niveau de la grande école qui se trouve au centre-ville. Une grande medersa dispense une éducation coranique à  nombre d’élèves, dont certains sont des des dignitaires des mouvements. Globalement les enfants ont quitté la voix des études depuis 4 ans et les parents préfèrent les envoyer dans ces écoles de fortunes plutôt que les laisser oisifs, dans la rue.