Lutte contre la désertification en Afrique : La grande muraille verte comme issue de secours ?

Un ambitieux projet de développement En 2005, onze pays d'Afrique subsaharienne, face aux défis environnementaux dus aux changements climatiques et…

Un ambitieux projet de développement En 2005, onze pays d’Afrique subsaharienne, face aux défis environnementaux dus aux changements climatiques et aux nombreux impacts de la désertification, ont décidé de réagir suite à  une idée du président sénégalais Abdoulaye Wade. C’’est ainsi que lors du sommet des chefs d’Etat de la CEN-SAD tenu en 2005, onze pays ont mis sur pieds, ce projet transcontinental ‘Grande Muraille Verte’. Cette muraille s’étendra sur une superficie de 7000 km de long et 15 km de large du Sénégal à  Djibouti, en passant par toute la zone sahélienne. Ce vaste projet qui permettra à  court, moyen et long terme de lutter contre la pauvreté et contribuer au développement durable, n’est cependant pas facile à  réaliser. En effet, les Etats devront faire preuve de solidarité et faire en sorte de coordonner leurs actions face à  la lutte contre la sécheresse sur le plan national et régional. Les meneurs du projet discutent à  N’Djaména Lors de la tenue de la 13e journée mondiale de lutte contre la désertification le 17 juin dernier, les chefs d’Etat ayant effectué le déplacement de N’Djaména (Tchad), ont discuté des différentes méthodes de mise en œuvre du projet. Ils estiment être conscients de la grande sécheresse qui gagne de plus en plus de terrain au Sahara. La mort permanente des animaux due à  cette cruelle sécheresse, a des effets sur les nombreux changements climatiques et la désertification. Il est donc urgent de mettre en place, une unité de gestion dans chaque pays, au sein des ministères de l’environnement et de l’agriculture de chaque pays. C’’est d’abord un combat national, avant d’être sous-régional. Si la volonté y est, et si les actions sont menés comme il faut, il est certain que des solutions seront trouvées pour éradiquer ce mal qui fragilise de nombreux foyers. Sécheresse grandissante au Mali La sécheresse touche depuis quelques mois maintenant, le nord du Mali et s’étend au sud, notamment dans la région de Kayes o๠des cadavres d’animaux jonchent les abords des routes. Il y a quelques semaines, ce sont une vingtaine d’éléphants qui mourraient de soif dans le Gourma (Tombouctou). En allant un peu plus au nord-est, des milliers de moutons et bœufs affaiblis, sont rachetés et redistribués aux populations nécessiteuses par le comité international de la croix rouge (CICR). Le président local du CICR, Mohamed Ali explique qu’ « avec la sécheresse, les bêtes n’ont plus à  manger, à  boire. Alors le CICR achète les animaux les plus faibles physiquement, les tue et distribue la viande aux populations nécessiteuses. L’éleveur est gagnant puisqu’il a de l’argent, les populations aussi ». Signalons que dans le nord du Mali et celui du Niger, le CICR achète plus de 38.000 têtes de bétail à  plus de 10.000 familles d’éleveurs et d’agriculteurs, touchées par l’insécurité alimentaire et de la sécheresse. La grande Muraille Verte, un rêve bientôt une réalité ? Cet énorme projet qui vise à  bouter la misère hors du continent et à  démontrer que le sahel peut lui aussi devenir vert, est vivement pris à  C’œur par les gouvernements africains, conscient de sa nécessité et de sa pertinence. Même si certains écologistes n’y croient pas, le projet a déjà  commencé ses phases préliminaires au niveau de chaque pays et tous ont déjà  ratifié l’accord de mise ne œuvre. Et touut dernièrement, à  la Quinzaine de l’environnement du Mali, le ministère proposait que chaque Malien plante un arbre du Cinquantenaire. Belle idée pour une cause universelle !