Lutte contre le terrorisme : les anciens rebelles aussi en rang de bataille

Une nouvelle approche ? l'information vient de l'Agence France Presse. Selon l'AFP des membres de l'ex-rébellion touareg qui ont déstabilisé…

Une nouvelle approche ? l’information vient de l’Agence France Presse. Selon l’AFP des membres de l’ex-rébellion touareg qui ont déstabilisé le Mali dans les années 1990 et au début des années 2000, se disent désormais prêts à  participer à  la lutte contre Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) dont des unités sont implantées dans le nord du pays. Cette initiative s’ajoute à  la coalition antiterroriste qui semble vouloir accélérer la cadence, face à  un ennemi qui vient de réaliser une nouvelle prise d’otages au Niger. Alger, qui n’a jamais cessé de combattre le terrorisme depuis maintenant presque deux décennies, a voulu que cette coalition devienne opérationnelle. Ce qui a permis la création de ce centre de renseignement commun regroupant l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Il en est de même de l’initiative des anciens rebelles à  s’engager auprès de leurs pays pour lutter contre le terrorisme. Ils peuvent être des remèdes car ils maitrisent une zone qui est la leur. Et ils peuvent chercher les membres Aqmi dans leur dernier retranchement. Mais ici une question laisse les maliens perplexes. Il s’agit maintenant de savoir comment les anciens collaborateurs pourraient devenir des ennemis jurés. Ibrahim Bahanga , fils spirituel de Ben Laden dans le Sahel Occidental Selon notre confrère de l’hebdomadaire « aurore », Il existe bien une jonction entre le bandit Ibrahim Bahanga et le réseau Al Qaà¯da par le biais du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), un groupe désormais acquis à  la cause d’Ossama Ben Laden. Mais comment et surtout, pourquoi de «simple combattant rebelle», Ibrahim Bahanga est passé terroriste, fils spirituel d’Ossama Ben Laden dans le Sahel Occidental? Pour cela il convient tout d’abord de connaà®tre ce Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC). Cette entité, d’origine algérienne a été crée par Hassan Hattab en 1998, des cendres du GIA ou Groupe Islamiste Armée. Hassan Hattab voulait se démarquer des Groupes armés dont le GIA à  cause de leurs méthodes extrémistes et meurtrières. Le GSPC devint alors le groupe dissident du GIA sans pour autant renoncer au combat armé. Mais ses cibles furent désormais militaires. Plus question de s’attaquer aux civils quand bien même certains parmi les non combattants périront à  la suite des attentats et affrontements. On remarquera, soit dit en passant, ce même changement de stratégie chez Ibrahim Bahanga. Un remède efficace A l’inverse du comité de suivi des accords d’Alger, les ex-rebelles peuvent être un « remède efficace » contre Aqmi dans le Sahara, car « ils connaissent bien la zone ». « Ils sont chez eux. Ce sont des hommes aguerris qui peuvent compter sur la population locale pour les informer », note un des membres de ce comité. Un seul hic, cependant : ces anciens rebelles pensent mettre fin au terrorisme si l’Etat accepte de leur armer lourdement « Nous n’attendons que le feu vert du gouvernement malien pour aller chasser Al-Qaà¯da de notre désert », affirme un ex-rebelle touareg qui, comme de nombreux autres, est dans l’attente de la formation « d’unités spéciales » chargées d’assurer la sécurité dans le nord du territoire malien.