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Lutte sportive au Mali : une discipline qui s’impose progressivement

Créee il y'a seulement 4 ans, la Fédération Malienne de lutte est à  pied d'œuvre pour donner à  cette pratique…

Créee il y’a seulement 4 ans, la Fédération Malienne de lutte est à  pied d’œuvre pour donner à  cette pratique séculaire une dimension sportive La lutte est pratiquée, depuis des lustres, au Mali comme dans la plupart des Etats africains. La lutte n’est pas qu’africaine. Elle a appartenu à  tous les peuples du monde. Au Mali, elle existe chez les bambaras, les dogons, les bobos. La lutte que pratique les dogons a toujours été événementielle. Par exemple, la manifestation de la joie après une bonne récolte est matérialisée par organisation de luttes. La fédération Nationale de lutte du Mali La lutte est loin d’être un jeu fortuit. Elle nécessite une préparation mentale et physique du lutteur. Dans le souci de conférer à  la lutte une forme idéale à  un sportif, Sinaly Tangara s’est fait soutenir par Ibrahima Sacko, opérateur économique. La complicité de ces deux hommes a présidé à  la création, en 2006, de la Fédération Nationale de lutte. Sinaly Tangara : un passionné de la lutte Cet homme est par ailleurs, technicien des arts martiaux (option Aà¯kido), doublé d’une qualification en arts plastiques. Toute fois, il ne semble pas regretter de s’être converti dans l’encadrement des lutteurs. En effet, il est le premier directeur technique de l’équipe nationale de lutte. Et il le demeure. Les difficultés sont énormes pour le technicien. D’une part, le jeune âge de la discipline y est pour beaucoup. Pour Sinaly, un lutteur arbore la forme primaire de l’homme : la nudité. Or, la nudité est l’expression de la puissance humaine. Malgré les embûches qui jalonnent le parcours, M. Tangara ne désespère pas quant à  l’avenir de la lutte sportive au Mali. Lutte sportive au Mali : Un parcours peu reluisant mais ambitieux Depuis la mise en place d’une Fédération dédiée à  la lutte, le Mali est toujours représenté dans les grandes compétions africaines. Ainsi, le Mali participe tous les ans au tournoi de lutte de la CEDEAO (Tocac). Cette fête compétitive, qui regroupe toutes les catégories (65 kg, 75 kg, 85kg, 100kg ou plus) de la lutte, est organisée tous les ans au Niger et au Sénégal. D’entrée de jeu, à  l’issue des jeux de la zone 2 ou ACNOAZ, le Mali s’en est sorti avec une médaille en bronze. A l’issue de sa participation au Championnat du monde écologique en 2008, le Mali a été classé 4ème avec une médaille de bronze Au Tolac du Niger le mérite du Mali a été sanctionné par une médaille en argent. Ainsi le Mali a été classé 2ème de la compétition. Au plan national, la Fédération Malienne de lutte participe chaque année au Grand Prix de la Nation qui est une compétition organisée par le centre hippique de Bamako. La lutte, une discipline saisonnière Face à  la contre performance de l’équipe nationale de lutte, le directeur technique de la Fédération avance que les lutteurs aux Mali sont des saisonniers. « Ce sont des gens qui restent avec moi pendant seulement 4 à  5 mois. Or la préparation d’une équipe nécessite de la rigueur et la permanence » a-t-il indiqué. Mais, déplore le technicien, C’’est le manque de moyens qui fait que la discipline tarde à  pousser des ailes. Sur tout autre plan, le sélectionneur national de lutte sportive prôné la nécessité d’aller vers une cible autre que les saisonniers. Il s’agit potentiellement des agents de sécurité des boites de nuit, communément appelés « gros bras ». En tout cas pour que cette discipline sorte de l’ornière, il est impératif pour le Mali de doter la Fédération nationale de lutte, de ressources adéquates… Cela aidera à  coup sur, les jeunes lutteurs à  compétir sur l’arène des nations réputées en la matière. Présentement, la Fédération Nationale de lutte est entrain de préparer « le drapeau du chef de l’Etat ». Une compétition qui en est à  sa toute première édition !