L’Alliance pour la refondation du Mali (AR-Mali), entité membre du M5-RFP, était devant la presse samedi 19 mars pour réaffirmer son soutien à la transition et aux autorités. Au cours de cet échange avec la presse son président, Modibo Koné, actuel ministre de l’environnement, a indiqué que le M5-RFP aura un candidat unique pour la prochaine élection présidentielle. Pour y aboutir, le chemin semble encore long.
« Il n’y aura pas de candidature individuelle au M5 qui choisira un candidat qui défendra ses couleurs. Le M5 travaille à conquérir le pouvoir en vue de poursuivre le combat du changement engagé », a indiqué Modibo Koné.
Si la position de l’AR-Mali regroupant 16 partis et qui se réclame branche politique du M5 est claire sur la question, cette candidature unique dont l’idée a germé depuis longtemps au sein de ce mouvement hétéroclite n’est pas pourtant aujourd’hui actée.
Des partis à l’instar de l’URD, du CNID ou encore du MPR, tous membres du M5, ne sont pas signataires de la déclaration de l’Alliance, laquelle, il faut le préciser, n’était pas axée sur la candidature unique.
Selon le porte-parole du M5, Jeamille Bittar, elle n’est tout simplement pas encore à l’ordre du jour aujourd’hui. Contacté, Maitre Mountaga Tall, membre du comité stratégique n’a pas souhaité se prononcer.
Abdel Kader Maiga, un autre membre du Comité stratégique, de son côté précise que la candidature unique n’est pas une décision prise au niveau du M5-RFP mais émanant d’une entité du M5-RFP (AR-Mali, ndlr) qui a « donné une position ».
« Dans tous les cas le M5 va soutenir un candidat mais je pense que ce serait forcément en harmonie avec les militaires. A ce sujet on peut dire que le M5 va soutenir une candidature », affirme celui qui personnellement a toujours souhaité un candidat unique pour le mouvement.
« Je pense que le M5 ne pourra pas y aller sans choisir un candidat consensuel avec les militaires, et qui sera le candidat du peuple », insiste Abdel Kader Maiga.
Par ailleurs, au sein du comité stratégique du M5-RFP qui, les violons ne s’accordent plus sur la gestion du regroupement et son rôle vis-à-vis de la transition.
Tandis qu’une branche du comité refuse que le mouvement ne se transforme en « caisse de résonnance » du gouvernement de transition, une autre proche du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga par ailleurs toujours président de ce comité, reste fidèle à ce dernier et à sa vision de diriger.
Une situation qui, selon certains observateurs, rendrait difficile un accord autour d’un candidat consensuel pour porter le flambeau du M5 dans la prochaine course à Koulouba.
Mohamed Kenouvi
