Mohamed VI à Bamako

C'est la visite de ce mois de février à  Bamako. Alors que 5 chefs d'Etats du Sahel sont réunis à …

C’est la visite de ce mois de février à  Bamako. Alors que 5 chefs d’Etats du Sahel sont réunis à  Nouakchott pour parler stratégies anti terrorisme au Sahel, le Mali se prépare à  accueillir le souverain du Maroc en la personne de Mohamed VI, commandeur des croyants. C’est la deuxième visite du roi après l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita le 19 septembre 2013. Une visite qui s’inscrit dans un intense ballet diplomatique entrepris par les autorités maliennes avec divers partenaires de la sous région. La visite du Roi, vise à  poursuivre cette coopération Mali-Maroc autant sur le plan économique que politique. Déjà , le Maroc avait signé un accord de formation de 500 imams aux rites malikites. Et de plus en plus, le royaume chérifien s’implique dans le dossier malien. « Le Maroc à  un rôle à  jouer dans la médiation avec les groupes armés du Nord », confiait Brahim Fassi Fihri de l’Institut Amadeus, qui voit aussi dans ce déplacement « une belle occasion de faire du business ». Preuve en est que le souverain sera accompagné d’une forte délégation de capitaines d’industries. Infrastructures, banques, téléphonie mobile, le Maroc est un investisseur présent au Mali. « C’est cela qu’il faudra renforcer en poussant davantage d’entreprises à  venir au Mali », poursuit le patron du « think tank » marocain, qui organise chaque année le forum MEDAYS à  Tanger. Médiation au Nord « Sa Majesté est l’ami du Mali», a pour sa part indiqué le chef de la diplomatie malienne dans une déclaration en marge du sommet des Chefs d’Etat du Sahel à  Nouakchott. Pour Zahabi Ould Sidi Mohamed, cette visite est « très attendue » et devra relancer la coopération économique, d’autant que les hommes d’affaires marocains veulent venir investir au Mali ». Même la crise dans le Nord du Mali « est en train d’être résolue », a ajouté le ministre des affaires étrangères, affirmant que plusieurs facteurs, notamment la stabilisation en cours, sont favorables pour la relance de l’économie du Mali ».