Madani Tall confie sa candidature à Dieu

«Â Quand on naà®t, on vient à  la mosquée ou à  l'église; au moment du mariage, on vient à  la mosquée…

«Â Quand on naà®t, on vient à  la mosquée ou à  l’église; au moment du mariage, on vient à  la mosquée ou à  l’église. Quand on meurt, on vous amène à  la mosquée ou à  l’église…». C’‘est fort de cela, et en vertu de ses croyances religieuses que Madani Amadou Tall a été investi dimanche 11 mars candidat de l’Avenir et Développement du Mali (ADM) à  la Grande Mosquée de Bamako, comme pour confier sa candidature à  Dieu. «Â Nous voulons par l’acte de cet après-midi confier notre pays dans les mains du Tout-Puissant et soumettre notre parcours durant les prochaines élections dans ses mains de miséricorde et de bonté », a-t-il expliqué. La grande ferveur à  l’accueil du candidat en dit long sur le succès remporté par son initiative par les leaders religieux. Une lecture du Coran plutôt qu’une fête C’’est donc au terme d’une séance de lecture du Coran, de prières et de bénédictions que le leader de l’ADM a été investi porte-flambeau de cette formation politique pour l’élection présidentielle du 29 avril. Une démarche originale. Madani Tall est pour le moment le seul candidat investi dans un édifice religieux. Ce conseiller aux affaires économiques du président sortant justifie sa démarche par les prières et le recueillement dont le Mali a besoin par ces temps de crise dans le nord du pays. « Au moment o๠les enfants du Mali sont au front afin de lutter contre un ennemi lâche, sans honneur », commente-t-il, l’ADM a décidé de placer cette investiture sous le signe de la paix, du développement et de la prospérité du peuple malien. « Plutôt que de faire une fête qui ne sied pas dans le contexte actuel, notre parti a décidé de faire une lecture du Coran en faveur de la paix. » La laà¯cité a sa place A sa sortie de la mosquée Madani Tall a indiqué que son parti entend promouvoir l’Etat de droit, la justice sociale, le dialogue social, les droits, devoirs et solidarités fondamentales, l’égalité des chances, la sécurité des personnes et des biens, la protection de la nature et de l’environnement, l’épanouissement de la famille, l’autorité de l’Etat, la libre administration des collectivités locales, la liberté de conscience et la dignité de la personne, la diffusion de la culture et de l’instruction, le développement de la libre entreprise. Pour, dit-il, le rayonnement du Mali dans le monde, pour la pérennité de la nation malienne, son identité et de sa culture, pour la construction d’une Afrique libre et démocratique et pour le progrès de la démocratie. «Â Le principe de laà¯cité ne saurait être remis en question », a-t-il assuré, en annonçant qu’il allait demander à  rencontrer l’archevêque de Bamako et les représentants de l’Eglise protestante. Madani Amadou Tall était accompagné par plusieurs membres de l’ADM, notamment par le secrétaire général Boubacar Makanguilé, le président des jeunes et celui des femmes.