Madani Tall : « Je mesure la portée de mon investiture à la Grande Mosquée »

A l'étonnement général des Maliens, Madani Amadou Tall a été investi candidat à  la Grande Mosquée de Bamako dimanche 11…

A l’étonnement général des Maliens, Madani Amadou Tall a été investi candidat à  la Grande Mosquée de Bamako dimanche 11 mars. Il est pour le moment le seul candidat à  avoir opté pour un édifice religieux plutôt que pour un habituel stade, centre de conférence ou Palais de la Culture. Madani Amadou Tall, conseiller économique du président de la République, y a réagi dès le lendemain de l’événement. « Nous n’avons pas fait de promesses aux leaders religieux » « Je mesure la portée de mon investiture. Nous n’avons pas fait de promesses aux leaders religieux, nous avons lu le Saint Coran avec l’iman de la mosquée et les représentants des quatre grandes familles religieuse de Bamako », a-t-il précisé. « Quelles explications voulez-vous que je donne à  ceux qui font des interprétations ? Nous avons jugé nécessaire d’organiser mon investiture dans cette mosquée plutôt que de mettre sur place un événement grandiose. Nous avons d’ailleurs demandé audience à  l’archevêque de Bamako pour sa bénédiction, dans le respect de la laà¯cité », a-t-il réagi, détendu. Passée cette mise au point, l’enfant de Bandiagara a répondu à  des questions moins polémiques. Il considère la situation dans le Nord comme  » l’un de ses soucis majeurs ». « Avec plus de 2300 km de frontières communes un seul pays ne peut maitriser cette bande très vaste », a-t-il déclaré en référence aux frontièrs partagées avec le Niger, la Mauritanie et le Niger. Il faut une coopération internationale mais il fallait aussi la fermeté face au terrorisme. Le dialogue n’exclut pas la fermeté. La barbarie et l’enlèvement des occidentaux relèvent de la lâcheté de la part des bandits armés. » Code de la famille : « On ne doit pas faire semblant d’imiter les blancs » « Seul Dieu donne le pouvoir », a-t-il répondu à  une question relative à  ses chances réelles faces aux principaux candidats, en rappelant que « l’ADM a des élus et est présent à  Bamako comme à  l’intérieur du Mali ». Revenant sur le code de la famille, le candidat de l’ADM a été sans équivoque : « On ne doit pas faire semblant d’imiter les blancs. Les femmes ont commencé à  voter en France en 1945. Au Mali les femmes ont Au Mali en 1960 juste après l’indépendance du Mali, les femmes ont voté. Qui dit mieux ? Selon moi il faut toujours protéger les plus faibles, c’est à  dire les femmes, les enfants et s’en tenir à  l’ordre actuel. »