Mahamadou Bandiougou Diawara est désormais le Procureur de la République près le tribunal de grande instance de la Commune IV du district de Bamako. Ainsi en a décidé le Conseil supérieur de la magistrature lors de sa dernière session le 13 mai 2014 sous la présidence du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéà¯ta. Rien de surprenant pour ceux qui connaissent un tant soit peu cet homme si discret. Loin des caméras et des radars des medias, l’homme est fin connaisseur du parquet. Mahamadou Bandiougou Diawara est perçu aux yeux des habitués du palais de justice comme le procureur idéal pour ses qualités professionnelles. Entré dans la magistrature en 1997, il a gravi tous les échelons. C’’est dans le septentrion malien précisément à  Gao que le jeune magistrat fait ses premiers pas en qualité de substitut du procureur de la république près le tribunal de première instance de Gao. Dans la Cité des Askia, il officie pendant trois ans avant d’atterrir à  Ténenkou comme juge de paix à  compétence étendue. Dans cette zone inondée o๠habitent majoritairement des peuls et des bozo, le jeune magistrat charme la population pour son attachement à  faire triompher la justice sur l’injustice, le bien sur le mal. Ils sont nombreux encore déploré de son départ. Un magistrat modeste et de foi! En 2004, le fils de Bandiougou et Nana Touré devient le 1er substitut du procureur de la république près le tribunal de première instance de la commune III du district de Bamako en charge du pôle économique et financier de Bamako. Son choix n’était gratuit à  l’époque car il répondait à  tous les critères pour être le substitut de Sombé Thera. Entre 2004 à  2008, Diawara comme l’appellent les stagiaires au parquet, va devenir la pièce maitresse du parquet de la commune III. Ses brillants réquisitoires et ses passes d’armes avec des avocats au cours des audiences relevaient à  l’assistance son immense talent de parquetier. Il n’en fallait pas moins pour séduire les jeunes stagiaires qui se bousculaient à  sa porte afin de découvrir son secret. Après la commune III, Mahamadou Bandiougou Diawara est devenu le doyen des juges d’instruction au tribunal de Première instance de Ségou. Jusqu’à  sa nomination en commune IV, il était vice-président au tribunal de première instance de la commune I du district de Bamako. Partout o๠il passe, le nouveau chef du parquet de la commune IV est apprécié pour sa compétence, sa modestie, sa simplicité. « Personne n’est indispensable mais Mahamadou B. Diawara est irremplaçable », ajoute une collaboratrice qui salue son goût du travail bien fait. Humble, il est un homme de foi qui maitrise parfaitement le Coran. «Etre magistrat signifie d’élargir votre connaissance à  beaucoup de domaines» aime-t-il dire à  ses amis. A 44 ans, il est marié et père de 4 enfants.