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Mais où se jouera la CAN 2015?

Inquiet des risques que représente l'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest, le Maroc n'a pas confirmé samedi son…

Inquiet des risques que représente l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest, le Maroc n’a pas confirmé samedi son intention d’accueillir en janvier et février prochains la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), comme l’avait pourtant exigé la Confédération africaine de football (CAF). Les autorités marocaines, qui avaient demandé en octobre un report de la compétition, ont annoncé qu’elles réclamaient toujours ce report et rejetaient donc l’ultimatum de la CAF. La phase finale de la compétition, opposant seize équipes, devait se tenir au Maroc du 17 janvier au 8 février. Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère marocain des Sports souligne que la décision a été prise pour des raisons sanitaires en raison de la menace sérieuse que représente l’épidémie d’Ebola et des risques de la voir se propager. « Face à  un cas de force majeure strictement sanitaire (…), le Maroc a formulé la demande de report de la CAN de 2015 à  2016, et ce après mûre réflexion », précise le ministère des Sports. Jusqu’au bout le Maroc aura tenu sa position: trop risqué en ces temps d’épidémie à  fièvre hémorragique Ebola, de recevoir la messe footballistique du continent. En tout cas pas en 2015. Mais la CAF de son côté ne voulait pas entendre parler de report. Ses dirigeants se réuniront mercredi prochain au Caire pour décider de la marche à  suivre et ont fait savoir qu’ils ne feraient aucune déclaration d’ici là . Alarmisme contre pragmatisme? Il ne reste qu’une alternative à  la CAF: organiser le tournoi dans un autre pays (les candidats ne se bousculent guère) ou annuler purement et simplement le tournoi, ce qui parait impossible au vu du coût financier de cette option. L’instance a en tout cas déploré « l’alarmisme » du Maroc qui pourrait faire l’objet de sanctions sportives, notamment une éventuelle suspension des futurs tournois de la Coupe des Nations. Les arguments présentés par la partie marocaine (virus Ebola) n’ont en effet pas convaincu les dirigeants de la CAF qui ont rappelé à  leurs hôtes que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), consultée dès le départ, n’a jamais émis un avis défavorable quant à  la tenue du tournoi au Maroc. Issa Hayatou, le président de la CAF, a évoqué les rapports favorables émis par l’OMS pour réfuter la thèse marocaine et a indiqué que « le Maroc a accepté d’accueillir des rencontres internationales d’un pays (Guinée) partiellement touché par le virus Ebola, sans oublier le transport aérien régulier qu’assure la compagnie aérienne marocaine (RAM) à  partir et vers le Maroc.» Trois candidats Des sources au niveau de la CAF indique qu’au cours des dernières heures, les candidatures de trois pays qui sont le Nigeria, l’Angola et le Gabon ont été reçues. Si l’information se confirme, le comité exécutif de la CAF n’aura plus qu’à  procéder au tirage au sort pour connaà®tre le nom du pays qui organisera l’édition 2015 aux dates prévues. Un tirage au sort qui n’est pas au gout de tout le monde puisqu’en principe, selon les règlements et statuts de la CAF, « dans le cas ou deux ou plusieurs pays postulent à  l’organisation de la CAN, dans un contexte particulier, tel est le cas, l’avantage sera donné au pays qui a le moins organisé de CAN ». Ce qui placerait d’office le Gabon en pôle position pour remplacer le Maroc. En août, la Libye a annoncé qu’elle renonçait à  accueillir la phase finale de la CAN 2017 et la CAF doit donc trouver un autre pays d’accueil. Dans son communiqué de samedi soir, le Maroc s’est d’ailleurs proposé pour remplacer la Libye. La phase finale de la CAN doit se tenir au Cameroun en 2019, en Côte d’Ivoire en 2021 et en Guinée en 2023.