Cette jeune entreprise offre des services en pisciculture, de la réalisation de bassins piscicoles à leur approvisionnement en alevins et en aliment poisson, avec un suivi post service.
Beaucoup d’activités alimentent la vie d’une maison et vous les choisissez selon vos besoins. C’est la philosophie de La Maison, une jeune entreprise de près d’un an qui offre des services en matière de pisciculture, d’agriculture, d’élevage et de commerce général. Pour ses débuts, elle a tablé sur la pisciculture. Elle propose de réaliser des bassins piscicoles, de les approvisionner en alevins et en aliment poisson et de suivre le comportement des futurs poissons. L’initiative vient de Seydou Samaké, 24 ans. Après une licence en comptabilité et finances, il a suivi plusieurs formations en pisciculture et entreprenariat avant de lancer son entreprise, avec l’aide familiale et un apport personnel. « Depuis l’université je m’intéressais à l’Agriculture avec grand A, délaissée par les jeunes. Aujourd’hui, ce sont souvent des étrangers qui investissent dans le domaine chez nous », explique-t-il.
La pisciculture dispose d’un grand marché mais manque de ressources humaines qualifiées. « La pisciculture n’est pas aussi vulgarisée que cela. Bien qu’il y ait certaines unités piscicoles au Mali, elles ne sont pas autant développées que dans d’autres pays de la sous-région. Le marché est là, mais les bonnes pratiques ne sont pas connues de tous », explique Seydou Samaké.
Les prix des bassins piscicoles sont « à discuter », dépendant des dimensions et de la distance de l’unité piscicole.
La jeune entreprise commence à évoluer grâce au marketing social, les clients se la recommandant à tour de rôle. Néanmoins, elle se dit confrontée à la hausse non maîtrisée du prix du ciment utilisé pour faire des briques pleines pour les bassins et à la difficulté d’atteindre les clients.
En perspective, elle entend installer créer un marché pour accompagner ses clients dans la commercialisation des futurs poissons. « L’objectif est de limiter l’envahissement du marché malien par les poissons de mer congelés ».
Boubacar Diallo
